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| et soudain, le drame. (gary) | |
| Auteur | Message |
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posts : 132
inscription : 19/03/2020
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| Sujet: et soudain, le drame. (gary) Dim 22 Mar - 20:17 | |
| c'était ton jour de repos aujourd'hui. et comme souvent, tu avais l'habitude d'aller rendre visite au paternel. tu dérogeais jamais à la règle. c'était encore chez toi. ton fier. ta maison d'enfance. celle que ton père avait acheté avec ta mère. celle qu'ils avaient choisi pour élever leurs enfants. tu en avais des souvenirs dans cette maison. des bons comme des mauvais. pourtant, à chaque fois que tu passais le pas de la porte, tu sentais l'amour qui s'était propagé pendant des années t'envahir le corps et le cœur.
c'est encore ce qui se passa aujourd'hui. tu rentrais sans même toquer. après tout, c'était chez toi. même si tu n'y habitais plus, tu te sentais encore entièrement chez toi. et puis, tu étais tellement proche de ton père. que tu savais qu'il ne te dirais rien. il était seul maintenant. et ça ne pouvait lui faire que du bien de voir son fils. c'était ton sentiment. le vieux, t'es là ? entre ton père et toi, il y avait de la complicité. t'aimais bien le charrier. t'aimais bien le faire râler. tu te servais dans le frigo pour prendre deux bières avant de continuer à parcourir les pièces de la maison à sa recherche. tapant la table du salon en avançant, tu fais tomber plusieurs choses par terre. c'est en ramassant ta connerie que tu tomba sur une photo. une photo de ton père. accompagné d'une jolie jeune femme. elle était pas mal. plutôt attirante au regard. je savais pas que tu faisais de la garde d'enfant vieille bique. ça va tu te refuses rien toi. tu lui balançais en le voyant arriver dans le salon. tu te laissais tomber dans le canapé, toujours la photo en vue. elle était plus jeune que lui. tu ne savais pas qu'il préférait les jeunettes pour se libérer l'entre-jambe. bière à la main, tu en rigolas.
@gary mayfield
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| Sujet: Re: et soudain, le drame. (gary) Dim 22 Mar - 22:17 | |
| Tu finis de te rincer sous la douche quand tu entends la porte d’entrée s’ouvrir et se fermer. Tu te serais inquiété si tu ne savais pas que c’était le jour de congé de Caïro et comme à son habitude, il venait passer quelques heures à tes côtés. Tu ne t’en plaignais pas, au contraire, tu étais heureux que ton fils prenne de son temps pour venir prendre de tes nouvelles et passer un moment avec toi. « le vieux, t'es là ? » Tu lèves les yeux au ciel en entendant ces paroles. Tu as arrêté d’essayer de le corriger, cela est inutile de toute manière. Cette relation taquine et complice que tu as avec ton fils vit peut-être ses derniers instants de toute manière. Tu préférais ne pas trop y penser et pourtant, plus tu passais des jours loin d’Helly et d’Elmy, plus tu avais du mal à te rappeler pourquoi tu n’avais pas brisé ce mur bien plus tôt. « Je descends dans 5 minutes ! » Cris-tu en réponse à ton fils. Tu ne savais pas ce qu’il fabriquait en bas mais tu l’entendis farfouiller dans le frigo avant de percuter des meubles. Tu n’avais pourtant rien bouger depuis la dernière fois qu’il était venu, tu n’avais rien bougé depuis des années d’ailleurs. Tu enfiles un jean et un t-shirt avant de descendre les escaliers rapidement. C’est vers le salon que tu te diriges et c’est sans réelle surprise que tu y trouves Caïro et deux bières qui n’attendent que vous. Ce à quoi tu ne t’attends pas par contre c’est la réplique qu’il te jette à la figure : « je savais pas que tu faisais de la garde d'enfant vieille bique. ça va tu te refuses rien toi. » Ton regard suit le sien et se pose sur la photo posée sur la table basse. Sur la photo, c’est Helly et toi il y a quelques mois lors d’un week-end hors de la ville. Ton coeur s’arrêta de battre quelques secondes. C’était le moment ou jamais, tu le savais. Tu ne pouvais pas continuer à faire comme si de rien n’était, pas si tu voulais garder Helly et Elmy dans ta vie. Elles étaient la meilleure chose qui t’étaient arrivées depuis la mort de ta femme et après tes enfants, il était hors de question de les perdre. « La vieille bique ne se refuse peut-être rien mais elle refuse que tu manques de respect à la jeune femme sur la photo. » Dis-tu à Caïro sur un ton amusé mais en même temps sérieux. « C’est Helly son prénom d’ailleurs. » Il ne fallait pas être devin pour se douter des pensées qui traversaient l’esprit de ton fils. C’était écrit sur son visage qu’il ne voyait en Helly qu’une femme plus jeune tombée sous le charme de cet homme plus vieux qui l’avait amenée dans son lit et jamais rappelée. Malheureusement pour Caïro, ce n’était pas si simple. « Et pour ta gouverne, je ne me charge pas de la garder, on se garde réciproquement, c’est comme ça que fonctionne une relation. » Attrapant ta bière, tu la levais avant de dire : « Santé ! » Vu la bombe que tu venais de lâcher, c’était le moins que tu puisses dire. A cet instant, tu espérais que la fierté qu’Helly pourrait avoir face à ton aveu serait suffisant pour compenser les dégâts de la bombe que tu venais de lâcher. Et encore, tu n’avais fait qu’une étincelle, le plus dur restait à venir …
@caïro mayfield
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inscription : 19/03/2020
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| Sujet: Re: et soudain, le drame. (gary) Mer 25 Mar - 13:02 | |
| avachi dans le canapé, tu portais la bière à ta bouche quand ton père fit son apparition dans le salon. et à ton grand étonnement, il réagit directement à la petite pique que tu viens de lui lancer. c'est vrai que tu n'arrivais pas à détourner le regard de cette photo qui était face à toi. cette jeune femme, sûrement quand même plus âgée que toi mais, bien moins que ton vieux. « La vieille bique ne se refuse peut-être rien mais elle refuse que tu manques de respect à la jeune femme sur la photo. » tu souris à la réflexion de ton père. tu le reconnaissais bien là. jamais durant toute ta petite vie, tu n'avais vu ton père manquait de respect à une femme. « C’est Helly son prénom d’ailleurs. » au point même, de se rappeler de son prénom. tu lèves ta bière en direction de la photo. « enchanté helly ! » pour toi, ce n'était que de l'abstrait. une simple photo sans équivoque. après tout, toi aussi tu en prenais des photos entouré de jolies filles. beaucoup plus dénudées que cette fameuse helly d'ailleurs.
tu n'avais pas le même rapport aux femmes que ton paternel. pour toi, ce n'était qu'un jeu sans attaches. tu t'amusais et ne voyais pas l'intérêt de te caser. tu n'avais que vingt-trois ans et toute ta vie devant toi. même si à ton âge, ton père assumait déjà son rôle auprès de sa femme. depuis son départ, tu ne l'avais jamais vu entouré d'une autre femme. pourtant, tu es persuadé qu'il a déjà du passer quelques nuits avec des femmes. il n'a pas pu faire sans pendant vingt ans. mais tu savais que les sentiments amoureux, ils n'étaient destinés que pour ta défunte maman. elle avait été la femme de sa vie quand même. helly devait être une conquête de plus. une conquête réelle que tu voyais en photo. « Et pour ta gouverne, je ne me charge pas de la garder, on se garde réciproquement, c’est comme ça que fonctionne une relation. » une relation. ce dernier mot tapait dans ton crâne. comme s'il cherchait un échappatoire. comme un fou que l'on enfermerait entre quatre murs. tu sentais une douleur dans le cœur. tu ne savais pas réellement de quelle relation il voulait parler. au point où ce mot s'échappa de ta bouche, comme un écho à sa phrase. « une relation ? » à vrai dire, tu savais de quoi il s'agissait. mais, tu ne voulais pas l'admettre. tu avais essayé plusieurs fois d'imaginer ce scénario. ton père faisant à nouveau sa vie avec une autre femme. mais, jamais tu n'avais imaginé la douleur que cela te ferait. il fallait bien qu'il tourne la page un jour. c'était humain. mais, c'était douloureux aussi. « depuis quand ? comment ? » y'avais tellement que questions dans le crâne. des mots qui s'entrechoquaient. des phrases qui se faisaient et se déformaient. bière avalée d'une traite comme pour atténuer le choc de ce que tu allais entendre juste après.
@gary mayfield
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| Sujet: Re: et soudain, le drame. (gary) Mer 25 Mar - 19:53 | |
| Pudique tu ne l’avais jamais été, c’était sans doute pourquoi ton fils laissait planer ce genre de sous-entendus en voyant ta photo avec Helly. Tu avais veillé à ce que ta vie amoureuse et sexuelle reste bien déconnectée de la vie de tes enfants mais tu les avais écoutés te confier leurs peines de coeur, tu avais été celui qui leur avait fait le fameux discours redouté de tous les adolescents sur la protection s’ils se sentaient prêt à se lancer dans cette grande aventure qu’était le sexe. Tu n’étais pas des parents qui pensaient bêtement que leurs enfants restaient vierges jusqu’à la fin des temps. Alors la remarque de Caïro te fit simplement lever les yeux : « enchanté helly ! » Il prenait cette conversation à la légère et elle aurait pu le rester en vérité. A n’importe quel autre occasion, elle le serait restée car tu aurais attrapé la photo et changé de sujet mais tu avais promis à Helly de lancer les hostilités et le bébé qui grandissait dans son ventre avait besoin d’un père courageux et surtout d’une fratrie unie. Vous aviez un peu moins de neuf mois pour y arriver, tu espérais de tout ton être que ce serait possible. Finalement, en prenant place en face de ton fils, tu laissais tomber le mot ‘relation’ dans la conversation parce que c’était ce que tu avais avec Helly et tu ne t’étais pas rendu compte du manque que tu avais ressenti toutes ces années avant de la rencontrer. « une relation ? » Tu pouvais lire la surprise sur son visage, tu pouvais également lire la douleur qui s’installait dans ses yeux. Les vérités qu’il connaissait allaient se retrouver balayées, il allait falloir qu’il te descende de ce piédestal car tu savais que tu allais lui faire du mal, terriblement mal même. « depuis quand ? comment ? » Tu bois une autre gorgée de ta bière laissant le silence s’installer quelques instants. La poste désinvolte qu’avait Caïro il y a quelques secondes avait disparue. Désormais tu avais toute son attention et c’était ce dont tu avais besoin. Mais comment transmettre le message que tu allais lui transmettre sans trop le blesser ? Tu n’en savais rien et il allait falloir que tu te lances. « De manière assez simple. Elle est venue déposer un bateau et une semaine plus tard on se retrouvait dans un restaurant. J’avais du mal à croire qu’elle puisse être réellement intéressée, j’ai encore du mal à y croire des fois et pourtant, cela fait trois ans qu’elle est à mes côtés. » La première bombe est lancée. Tu la laisses tomber et l’impact est clairement visible sur les traits de ton fils. Tu ne sais pas ce qu’il va te dire mais tu sais qu’il y aura des cris, il n’en sera pas possible autrement. La douleur qui était faiblement perceptible auparavant est désormais clairement dessinée sur ses traits. « J’aurais dû en parler avant, je le sais mais … Je pensais qu’en attendant, vous pourriez un jour être prêts à ce que mon coeur n’appartienne plus qu’à votre mère mais c’était idiot de ma part. Je vous ai privé d’une femme merveilleuse et je l’ai privée de bien plus. » Dis-tu en soupirant.
@caïro mayfield
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| Sujet: Re: et soudain, le drame. (gary) | |
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| | | | et soudain, le drame. (gary) | |
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