Pensez-vous être quelqu'un de bien ? : Non, je ne pense pas être quelqu'un de bien. Comme tout être humain, j'ai mes failles et même si je fais de mon mieux pour être une bonne personne, je n'y parvins pas toujours. Puis, personne est parfait. Il m'arrive d'être un connard fini, je le sais et je le regrette, je mets tout en oeuvre pour m'améliorer. Je pense aussi qu'être quelqu'un de bien, c'est d'abord une personne bien dans sa tête et dans ses pompes, ce que je ne suis pas.
Ta dernière bonne action ? : En sortant du McDonald, j'ai donné la monnaie qui me restait à un sans domicile fixe et ai pris quelques minutes de ma journée pour discuter avec lui. Ce n'était pas grand chose mais j'avais eu l'impression d'avoir fait quelque chose de bien dans ma vie.
Tes plus gros pêchés ? : ici.
Juillet 2019 - C'était une journée chaude de juillet et même en ce début de soirée, la chaleur était écrasante et l'air quasi irrespirable. Tu t'étais muni de ta plus belle fausse carte d'identité et t'étais rendu au pub situé au centre de Bettelheim. Tu entrais et découvrais comme à chaque fois que l'endroit était rempli d'habitués déjà remplis d'alcool si bien qu'on aurait pu les sentir à des kilomètres à la ronde. Tu ignorais ces poivrots notoires et t'installais sur l'un des tabourets hauts près du comptoir. Au regard suspicieux du barman, tu présentais directement ta pièce d'identité falsifiée. Il acquiesça malgré le doute qui se lisait sur son visage et tu commandais une bière pour commencer. C'est alors qu'il fit son apparition dans ta vie. Enfin, tu ne le vis pas tout de suite mais il n'avait pas la démarche fatiguée et lourde de ces ivrognes. Par chance, à côté de toi, une place était vacante. C'est alors que vos regards c'étaient croisées :
« Je peux ? » Avait-il demandé poliment.
« Oui, bien sûr. » répondais-tu, lui faisant signe de prendre place, un grand sourire se dessinant sur ton visage. Il attendit ensuite que tu aies fini ta boisson pour proposer :
« Je peux t'offrir un verre ? » « Ce n'est pas de refus ! » C'est ainsi que vous vous étiez mis à discuter, de tout, de rien. Tu appris qu'il était écrivain mais qu'en attendant que ses bouquins se vendent, il donnait aussi des cours de littérature. Vous aviez échangé sur les auteurs que vous aimez, sur votre vision de la vie. Le courant passait avec une facilité déconcertante entre-vous malgré la différence d'âge flagrante qui vous séparait. Dès qu'il était entré, tu l'avais trouvé beau mais avais préféré chasser cette pensée de ton esprit. Pourtant, plus la soirée allait et plus tu le trouvais attirant. Son intelligence, sa façon de parler, ses mimiques le rendaient irrésistible. Tu avais toujours eu peur de tomber amoureux d'un autre homme, de ce que pourrait penser les gens et surtout ton père mais ce soir-là, tu n'en avais plus rien à faire. Après plusieurs tournées et de longues heures à échanger, ses lèvres avaient fini par embrasser les tiennes. Un instant, ton coeur c'était arrêté de battre.
« Je suis désolé, ce n'était... » tu ne l'avais pas laissé finir sa phrase que ta bouche rencontrait la sienne. (uc)
Septembre 2019 - Driiiiiing. La sonnerie retentit et annonce la délivrance tes camarades qui s’empressent de ranger leurs affaires et de se diriger vers la sortie. Toi tu traînes, et mets tes livres dans ton sac avec lenteur. Primrose t’interroge du regard, tu lui fais signe de ne pas d’attendre. Tu ne vois que lui derrière son grand bureau et sa montagne de copies. Tu ne vois que lui et son sourire malicieux, dissimulé derrière une barbe de trois jours faussement négligé. Ton pouls accélère au fur et à mesure que tu te rapproches de l’estrade sur laquelle il est juché mais tu l’ignores. Tu ne lui as pas reparlé depuis cette fameuse nuit. Enfin si, mais ce ne fut que des échanges banals, d’élève à professeur. À la rentrée, vous avez fait mine de vous rencontrer pour la première fois, comme tous les autres de ta classe. Mais tu ne veux pas être un élève partis tant d’autres. Tu veux être le seul, l’unique, l’élu. Ce que tu ressens te fait peur mais tu l’aimes, tu en es sûr. Tu lui fais maintenant face, ton sac à dos sur l’épaule et dit dans un français quasi sans accent :
« Je crois qu’il faut qu’on parle professeur. » Tu t’es entraîné des jours à prononcer cette phrase, tu ne savais pas trop ce que tu espérai en faisant cela. L’enseignant plongea son regard dans le tien avant de répondre :
« On a rien à se dire Augustus. Sauf si cela concerne mon cours. » Son ton était calme et il pesait ses mots. Le Brun rangea bouquins et devoirs dans son cartable et t’invita à quitter la salle de classe.
« Très bien monsieur Thorn. » dis-tu en te retournant vers lui, un brin d’amertume dans la voix. Puis tu t’exécuta, le coeur lourd et rejoignis tes amis dans la cours du lycée. L'année allait très longue.
(ONE) Augustus déteste son père et cet ascendant qu'il a sur la famille. Il a même rêvé de le tuer mais ils y perdraient bien trop. L'empire Maxwell, leur réputation, leur fortune. C'est un homme pour lequel il n'éprouve que du mépris. Il est violent envers sa femme, manipulateur, imbus de sa personne et Gus fait tout pour ne pas lui ressembler.
(TWO) Le benjamin de la famille Maxwell fume et se drogue occasionnellement en soirée depuis les prémices de son adolescence. Il avait même parfois acheté lui-même la came pour ses fêtes. Son père est au courant puisqu'il est plusieurs fois venu le sortir de garde-à-vue, glissant un petit billet aux flics pour qu'il le libère et que ces incidents ne s'ébruitent pas. Ça se finissait souvent par une marque rouge sur la joue blanchâtre du blondinet, des larmes qui ruisselaient sur les joues, recroquevillé sur son lit.
(THREE) Gus a bien pensé mettre fin à ses jours pour mettre fin à son malaise. Il ne voyait plus que ça, il ne voyait que des impasses et plus aucune issue pour s'en sortir. Il s'était enfoncé dans ses mensonges et ne savait plus comment surmonter la situation. Il était à bout. Il en avait marre d'enfiler ce costume et de jouer la comédie à longueur de journée, cela le fatiguait. Il n'était même plus sûr de qui il était vraiment. Il avait terriblement peur de dire la vérité à Prim, de ce que tout cela engendrerait. Il n'en pouvait plus de lui mentir. Alors, il se procura une arme auprès d'un de ces voyous et décida d'en finir. Il attendit qu'il n'y ai personne dans la luxueuse villa et s'enferma dans sa chambre. Il mit le canon du revolver dans sa bouche, l'index sur la détente. La sensation du métal du pistolet contre ses lèvres le fit frissonner. Il s'apprêtait à tirer quand il pensa à sa mère, à Arya et à l'égoïste qu'il serait s'il en finissait ce jour-là. Leur peine serait inconsolable et plus personne ne serait là pour veiller sur elles. Il laissa le flingue tomber lourdement au sol et s'effondra, la tête entre les genoux.
(FOUR) Augustus aime beaucoup les animaux et petit, il rêvait de devenir vétérinaire. Maintenant, il s'est fait à l'idée que ses résultats scolaires n'étaient pas à la hauteur et que son paternel avait d'autres projets pour lui : reprendre l'entreprise familiale. Cependant, c'est lui qui a supplié ses parents d'adopter Snoopy, un croisé border collie hyperactif mais super câlin. Il adore ce chien et peut le promener pendant des heures sans voir le temps passer.
(FIVE) Gus avait enfoui cette part de lui qui était attiré par les personnes du même sexe pendant des années, sachant très bien que son père à l'esprit étriqué ne l'accepterait pas. Il s'imaginait même déjà renié de la famille. Du coup, des années durant, Augustus s'était efforcé de faire défiler les filles dans sa vie, toutes plus jolies et plus intelligentes les unes que les autres. Quand vint le tour de Primrose, Bartholomew Maxwell ne cacha pas qu'il se voyait déjà être le gendre de la demoiselle. En effet, fille de bonne famille, ravissante, bien éduquée et bonne élève, elle avait tout pour plaire au tyran Maxwell.
(SIX) Augustus est claustrophobe, il ne supporte pas les endroits trop petits, il a l'impression d'étouffer. Du coup, la plupart du temps, il évite par exemple les ascenseurs ou même les transports en commun.
(SEVEN) Le blondinet au regard azur a redoublé sa terminale. Autant vous dire qu'à la maison, ça a été sa fête. Il a été traité d'incapable, de bon-à-rien avant d'être privé de jeux vidéo pendant un mois. Il a aussi eu droit à des cours de soutien pendant les vacances, ce qui ne l'a pas vraiment ravi.