Infinity.

Pensez-vous être quelqu'un de bien ? : Difficile à dire, mais en attendant je fais chaque jour de mon mieux pour essayer d'être quelqu'un de bien. Je n'ai la prétention de rien, mais je pense qu'avec l'aide de mon travail ma jauge de bonne action doit être bien haute. Ta dernière bonne action ? : Question facile puisqu'elle date d'y hier j'ai partagé mon repas du midi avec un chien errant. Chien qui connaît parfaitement mon emploi du temps puisqu'il m'attend régulièrement devant les portes du commissariat. Tes plus gros pêchés ? : Je dirais la gourmandise très certainement quand je ne travaille pas je passe mon temps à manger. Sucré, salé rien ne me fais peur bien au contraire je suis un véritable estomac sur pattes quand je m'ennuie. Que ce soit au bureau ou à la maison j'ai toujours un tiroir rempli de sucreries au cas ou.


Chère journal,

Je ne sais pas réellement par où commencer, je ne sais même plus pourquoi j'ai pris cette décision de t'écrire alors que je n'ai plus couché un seul mot sur ton papier depuis plus d'une vingtaine d'années... et pourtant ce soir accompagné de mon fidèle chien néo j'en ressens le besoin. Ce besoin si viscéral qui m'a obligé à te retrouver dans ce carton et te raconter tout ce qui mets arriver au cours de ses années passées. Je ne vais pas te reparler de mes douze premières années de vies puisque tu les connais déjà, non je vais plutôt rester sommaire et te parlais des réels points qui ont marqué ma vie.

Comme tu t'en doutes il n'y a pas eu d'énormes chamboulements non plus dans ma vie d'étudiante mise à part ce jeune homme, Alex qui est entré dans ma vie sans que je m'en rende réellement compte. Il a rapidement pris beaucoup d'importance à mes yeux et sans le vouloir je lui ai ouvert mon cœur. L'amour fait parfois tourner des têtes mais celui-ci ma littéralement submergée d'une manière plus qu'inattendue. Il est aujourd'hui ce que je qualifie comme mon seul et unique véritable amour, malheureusement ce joli conte de fée a pris une tournure tragique. Alors qu'il était devenu mon tout, ma bouffée d'oxygène son père prit la plus horrible des décisions en l'envoyant à l'autre bout du pays... Mine de rien c'est encore difficile d'écrire cette partie de ma vie. Cette histoire ne date pas d'hier et pourtant. Bref, on a tout de même tenté de sauver cette histoire, mais on ne va pas se mentir les histoires à distance sont difficiles, encore plus le jour où il a rencontré cette fille qui a réussie à prendre ma place au plus profond de son cœur. Je ne vais pas te mentir en te disant que je lui en veux toujours de m'avoir ainsi détruite, je me suis rapidement sentie anéantie livrée à moi-même alors que paradoxalement je ne voulais pas avancer sans lui. Je me rappelle encore de la dernière lettre, de cette dernière phrase que je lui ai écrite avant que je n'apprenne son faux pas. "Je crois que je n’ai plus la force d’être loin de toi un instant..."
Puis son absence a envahi tout mon horizon, comme si on m'avait percé un trou béant dans la poitrine.

Il m'a fallu plusieurs mois pour m'en remettre, puis la vie a repris son cour, le sourire en moins je me suis sentie de nouveau libre le jour ou je suis rentrée au sein du Fbi. De nouvelles aventures, de nouveaux collègues, mais surtout la possibilité pour moi de rester ici à Bettelheim en étroite collaboration avec le commissariat. Un choix de carrière qui n'a pas plus du tout à ma mère qui a rapidement eu peur pour moi, mais comment lui dire qu'a ce moment-là de ma vie je ne cherchais pas à rester en vie ? bien au contraire j'ai toujours eu en moi ce besoin d'adrénaline, de repousser mes limites et peut-être bien de haïr cette vie qui m'avait à l'époque déjà tant fait souffrir.

L'impensable se produisit de nouveau le jour ou cette maladie emporta avec elle mon meilleur ami. Neuf mois d'un dur combat, neuf mois épuisants. Une vie qui joue de nouveau avec mes nerfs et qui me force de nouveau à me repousser dans mes plus sombres tranchants. Je m'enferme complètement dans le travail par peur de souffrir encore une fois, je prends des risques je le sais, mais je ne peux réellement pas faire autrement. Une année s'est écoulée, je ne sais pas si je peux dire que je vais mieux, mais ce soir je me sens bien. Je garde toujours le sourire, mais en réalité je n'attends plus rien de la vie.