a date with an old friend | ft; daisie.

Je regarde l'écran de mon smartphone pour être certain que je ne me sois pas trompé de lieux. Après notre conversation d'hier avec Daisie, une amie qui semble ressortir d'un autre temps, nous avons convenu de nous retrouver à la sortie du lycée. Sans doute son lieux de travail, elle m'a confirmé être professeur de musique en plus de sa carrière de musicienne accomplie. Les vieux souvenirs remontent à la surface. Je nous revois à LA nous promener dans les rues bondées. Pris d'assaut parfois, mais tranquilles et perdus dans la foule la plupart du temps. A l'époque j'étais connu, j'avais du succès, je gagnais de l'argent plus que je ne pouvais le dépenser, j'étais accompli et heureux. Aujourd'hui je suis obligé de mendier pour avoir un emploi, je vis chez mon frère, j'ai perdu Mabel... je me suis perdu en route. Âme à la dérive accompagnée par ma carrière sans doute, je continue de croire que je pourrais retrouver les spotlights un jour. Sans doute me fourvoie-je. J'ai voulu faire table rase de mon passé et tenter de me reconstruire, mais la preuve est que je n'y parviens pas lorsque j'ai décidé de rencontrer la belle autour d'un café. Histoire passée, cette personne si spéciale a toujours beaucoup compté. Et même si les années ont passées... Cette impression reste inchangée. Daisie a le charisme des plus grandes, la beauté dont beaucoup rêvent, une voix inégalée, un talent à n'en point douter. Et lorsque nous traînions ensemble, lorsque j'avais la chance de pouvoir l'appeler mon amie, nos échanges étaient d'une valeur inestimable. Loin de Mabel à l'époque lorsque je partais pour des sessions d'interviews, de promos diverses, c'est tout naturellement vers elle que je me tournais pour trouver le réconfort d'une épaule bien connue.
Perdu dans mes pensées à évoquer le passé avec moi-même, je suis rappelé dans mon propre corps lorsque j'entends qu'on toque sur ma vitre côté passager. Un sourire sincère étire mes traits de façon incontrôlée à la vue du visage de Daisie de l'autre côté du carreau. Je déverrouille la fermeture centralisée pour qu'elle puisse se glisser dans la vieille sportive écarlate. « Hey toi! Laché-je sans doute un peu trop excité de la revoir. « Mon Dieu, tu n'as pas changé... Le temps n'a pas d'emprise sur toi ou quoi? » Vieille ritournelle d'un dragueur du dimanche ou simple constatation d'un ami admiratif... A vous de voir.