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| our own kind of torture (helly) | |
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| Sujet: our own kind of torture (helly) Dim 22 Mar - 14:48 | |
| our own kind of tortureLa journée a été longue. Tu pousses la porte de la maison dans laquelle tu habites depuis plus de trente ans et c’est machinalement que tu te diriges vers la salle de bain pour prendre une douche. Vieux réflexe et pourtant, ce n’est pas vraiment ici que tu habites depuis deux ans. Tu évites d’y penser mais c’est malgré toi que ton coeur s’est serré alors que tu passais la porte et qu’Elmy n’était pas de l’autre côté. Tu en veux à Helly de te priver de ta fille et en même temps, tu ne peux pas lui en vouloir. Tu l’as privée de tellement de choses depuis votre rencontre … Cela fait à peine un peu plus d’une semaine que tu vis de nouveau seul dans cette maison et tu détestes cette situation. Alors que tu effaces les traces de cette longue journée, ton esprit vagabonde malgré lui. Cela fait longtemps que tu veux aborder le sujet de ta nouvelle vie avec tes enfants mais à peine prononces-tu le prénom de leur mère que tu as l’impression que cela ne fait pas vingt ans qu’elle vous a quittée mais plutôt quelques jours. Et ton courage finit par s’évanouir aussi rapidement qu’il était apparu. C’est toi et toi seul qui est le fautif dans cette histoire et tu sais que pour retrouver le confort et la sécurité des bras d’Helly, tu vas devoir dévoiler à tes enfants la vérité. Une vérité qu’ils risquent de ne pas bien accueillir mais la vérité. Tu espères qu’Helly est prête à sécher tes larmes parce que tu connais assez tes enfants pour savoir qu’ils vont être blessés et qu’ils te blesseront en retour. Tu aimes te penser un homme fort mais tu ne le seras pas longtemps face aux reproches de ta progéniture. Tu sèches les gouttes qui subsistent sur ta peau avant d’aller t’habiller. Comme tous les soirs, tu vas passer voir Elmy, l’écouter te raconter sa journée dans un langage dont tu ne comprends pas la moitié des mots. Tu la borderas avant de repartir dans cette maison désormais vide et sans vie. Tu es étonné que tes enfants n’aient rien remarqué mais ils ont leur vie désormais et ne repassent à la maison que de temps en temps. Attrapant tes clés et ton manteau en cuir, tu quittes la maison pour prendre la direction de l’appartement dans lequel tes princesses t’attendent. Tu as encore du mal à croire qu’Helly puisse t’aimer, cette femme merveilleuse dont tu n’es pas certain de mériter l’amour … Devant l’immeuble que tu as pris l’habitude de considérer comme ton chez toi, tu rentres machinalement les codes et une fois devant la porte de l’appartement, tu sors tes clés avant de les ranger et de frapper doucement à la porte. Cela te tue de devoir jouer à ce jeu mais tu sais ce dont Helly a besoin et tu sais qu’elle ne sera pas compréhensive bien longtemps. Tu vas leur dire, ce n’est qu’une question de temps. La porte s’ouvre et Helly apparait derrière la porte, toujours aussi belle et ton coeur s’arrête pendant quelques secondes. « Hey toi. » Lui dis-tu un sourire presque timide sur les lèvres. « Je peux entrer ? » Tu l’avais vue la veille et pourtant, tu avais l’impression de ne pas l’avoir vue depuis des lustres. Te réveiller dans un lit froid et vide était désormais une torture de la pire espèce. Elle était si près et pourtant, tu doutais de chacune de tes actions, de chacun de tes gestes.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Dim 22 Mar - 17:46 | |
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Depuis la naissance du divin enfant, Helly passe plus de temps à la maison pour prendre soin du bébé. Assurer la direction d’une école de musique lui offre d’ailleurs quelques libertés, comme celle de prêter le double de clefs du local à ses loyaux employés. Cependant, depuis que Gary est retourné vivre chez lui à Eastlheim (contre son gré), c’est à l'appartement qu’elle a décidé de rester. Oscillant entre la surveillance d’Elmy à travers le babyphone, le lézardage sur le canapé, le travail à distance depuis son ordinateur, les journées lui semblent interminables. C’est à l’approche de dix-huit-heures trente que les minutes semblent se paralyser. Une parfaite illusion, la poursuite du cauchemar, tant l’attente est trop longue, perdurable. L’attente...celle de revoir Gary, de lui ouvrir la porte de son propre appartement, de l’autoriser à entrer pour prendre le chemin de la chambre d’Elmy. Déjà plus d’une semaine qu’Helly l’a mis à la porte. L’idée ? Le faire réagir, lui faire comprendre que le déroulement des choses, identique à ces trois dernières années, ne peut tout simplement plus continuer. Cette situation est un chaos constant pour la brune, partagée entre les remords et la certitude d’avoir pris la bonne décision. Chaque soir, quelques minutes avant son arrivée, Helly passe quelques temps dans la salle de bain. Toujours parfaitement apprêtée, les cheveux soigneusement coiffés, pour le recevoir à la maison. Un passage obligatoire pour cacher les traces de ses yeux gonflés après avoir pleuré pendant des heures à s’inquiéter des résultats de cette “séparation”. Ce soir-là et comme à chaque fois lorsque Gary toque à la porte, la belle prend d’abord une longue inspiration, métamorphosant jusqu'à l'expression même de son visage. Se montrer ferme, peu prompt à revenir sur sa décision, ne pas sombrer, ne pas craquer, ne pas lui dire de revenir à la maison. « Hey toi. Je peux entrer ?” Helly hoche simplement la tête, lui fait signe de rentrer. Limiter les échanges, un objectif qu'elle s'est donné : une attitude qui ne lui ressemble pas, contraire à l’accueil qu'il lui connaît. Sa chaleur, sa docilité, son enthousiasme, désormais troqué par une mine renfrognée, désespérée. « Tu peux aller la voir, je viens juste de la coucher.» lui dit-elle simplement. « Tu connais le chemin... » Gary passe en premier, Helly sur ses talons. Ce soir, comme tous les autres soirs, est un moment privilégié pour Elmy et son papa. Moment que la brune observe parfois, comme en cet instant, adossée contre l'encadrement de la porte de la chambre de l'enfant.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Dim 22 Mar - 22:35 | |
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C’est difficile, beaucoup trop difficile de n’avoir le droit qu’à ces quelques minutes tous les soirs. Ton moment préféré de la journée c’est quand tu rentres le soir et que la première chose que tu entends quand tu ouvres la porte sont les petits pieds d’Elmy sur le sol qui courent dans ta direction. Peu importe la journée que tu as eue, tu sais à ce moment là que tu es le plus heureux des hommes. Et Helly n’est jamais loin avec ses sourires. Des fois c’est toi qui restais à la maison quand elle devait aller travailler et que tu peux t’arranger à l’entrepôt, le plus souvent c’est elle mais le soir, c’était toujours vous, tous les deux. Enfin la plupart du temps, quand tes enfants ne se décidaient pas à venir manger chez toi. Un chez toi qui n’en était plus vraiment un cependant et que tu commençais à changer maintenant que tu y repassais du temps. Doucement, des changements imperceptibles pour tes enfants qui ne passaient qu’en coup de vent et pourtant, ils étaient bel et bien là. « Tu peux aller la voir, je viens juste de la coucher. Tu connais le chemin... » Tu hoches la tête sans rien dire en prenant la direction de la chambre d’Elmy. Comme Helly te l’a dit elle est au lit, ses cheveux bruns étalés sur l’oreiller. Un grand sourire se dessine sur ses lèvres quand elle te voit rentrer et tu n’hésites pas une seconde à la prendre dans tes bras. Alors que ton nez respire son odeur de bébé, tu as l’impression de sortir la tête de l’eau, que tout va bien se passer. Elle te pose des questions dans son langage encore à moitié compréhensible et tu lui réponds comme tu peux. Tu lui donnes toute ton attention jusqu’à ce que tu lui chantes une berceuse et qu’elle ferme les yeux. Seulement à cet instant t’autorises-tu de quitter la chambre. Tu sais qu’Helly vous a observés depuis la porte, tu as senti son regard dans ton dos mais tu ne diras rien car tu n’as pas ton mot à dire. « Merci. Je … Ne pas voir le visage de notre princesse tous les jours, c’est … » Tu secoues la tête car c’est inimaginable. Comme ne pas voir celui d’Helly. Tout ce qu’elle attend ce sont des actes de ta part et malheureusement, pour l’instant tu n’en as aucun à lui montrer. « Je ne les ai pas encore vus mais Caïro va pas tarder à passer, son jour de congés arrivent. » L’occasion d’aborder le sujet, d’ouvrir la première plaie. Il y en aura quatre, aucune ne sera identique mais toutes laisseront des marques et des cicatrices. « Quand je serai la dernière personne qu’ils voudront voir, est-ce que je pourrai redevenir la première personne que tu voudras voir ? » Finis-tu par demander à demi-mot. Parce que c’est la seule chose qui te permet de tenir, de te dire qu’elle sera là. Car tu le sais, tes enfants vont mal réagir, à des degrés différents mais tu vas les perdre un temps avant d’espérer les retrouver de nouveau, s’ils t’en laissaient la chance.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Lun 23 Mar - 1:05 | |
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Gary s’approche paisiblement du lit du bébé, la petite demoiselle bientôt cajolée dans la douceur de ses bras. Chaque fois que Gary pose ses lèvres contre le visage d’Elmy, que sa voix fredonne une douce mélodie pour l’endormir, la brune s'efforce de contrôler ses émotions. Pouvait-elle rêver mieux qu’un homme aussi attendrissant et si protecteur avec ses enfants ? La scène lui semble toujours aussi surréaliste, si éloignée du comportement de ses propres parents, de cette éducation sans amour, sans tendresse ni affection. Les minutes qui défilent déclenchent quelques palpitations à l’intérieur : le coeur qui se serre dans la poitrine, l’envie de les rejoindre, de se mêler aux étreintes. La réalité qui la pousse comme d’habitude à renoncer, à se contenter d’observer de loin, comme enfermée derrière des barrières invisibles. La jeune femme décide de les laisser seuls un instant pour reprendre le chemin du salon. Quelques minutes se passent pendant lesquelles Helly patiente dans l’attente de pouvoir, quand même, échanger quelques mots avec lui. Elle se demande si les choses ont avancées de son côté, si cette situation, cette distance insupportable est bientôt sur le point de se terminer. Combien de temps encore leur relation et l’existence d’Elmy resterait-elle cachée ? Les mains de la jeune femme viennent machinalement se glisser contre son ventre. L’existence d’Elmy, oui, et celle d’un autre bébé... « Merci. Je … Ne pas voir le visage de notre princesse tous les jours, c’est …” douloureux, intolérable. Les remords qui lui reviennent en pleine figures, ses prunelles qui se chargent déjà d’émotions. “Je ne les ai pas encore vus mais Caïro va pas tarder à passer, son jour de congés arrive.” quelques mots qui répondent donc parfaitement à ses interrogations. Un premier pas, une première tentative, tant espérée, tant attendue. Helly n’a jamais eu la conscience tranquille même si Gary a toujours été clair avec elle depuis les prémices de leur relation : il prendrait le temps de parler à ses enfants de sa relation avec elle. Ce qui devait toutefois se faire au bout de quelques mois se transforma bientôt par quelques années, même après la naissance d’Elmy. « Quand je serai la dernière personne qu’ils voudront voir, est-ce que je pourrai redevenir la première personne que tu voudras voir ? » Helly l’obligeait maintenant à prendre son courage à deux mains, à affronter ses enfants et à leur avouer la vérité. Coupable ou égoïste, elle se posait toujours la question. Mais cette situation devenait bien trop inconfortable et de plus en plus lourde à porter pour Gary. Elle savait combien c’était difficile pour lui, combien il était bien incapable de s’ouvrir à ses enfants, d’endosser le poids de leur réaction, de les voir s’éloigner. Il redoutait de leur part une réaction peu objective, contraire à ce qu’il espérait. Pourtant, en son fort intérieur, Helly imaginait ses enfants bien plus ouvert d'esprit. Il avait affaire à des adultes désormais, sans doute conscient que leur père ne pourrait pas finir sa vie sans connaître à nouveau l’amour et la douceur d’un foyer. Pouvaient-ils encore l’imaginer baigner dans la solitude et le deuil après toutes ces années ? Helly s’approche lentement de l’imposante carrure de Gary, ses mains venant chercher les siennes pour les porter contre son ventre, berceau de la nouvelle âme qui grandit en elle. “Tu es et tu seras toujours la première personne que je voudrais voir. La première personne que notre Elmy voudra voir… que notre futur petit garçon ou notre futur petite fille, voudra voir…” ses prunelles se plongent dans les siennes, son expression est complètement différente. Les mains de Gary contre son ventre bientôt ramenées contre ses lèvres. Un baiser s'y dépose, se mêlant aux quelques larmes qui glissent contre ses joues. Larmes impossibles à retenir pour une demoiselle si facilement émotive. Elle le libère ensuite de son étreinte, essuyant son chagrin d’un simple revers de manche. “Je sais que je me répète, sans doute pour la millième fois… mais je reste persuadée que leur réaction sera loin de celle que tu t’imagines. J’en ai l’intime conviction. Comment tes enfants pourraient-ils te refuser le bonheur. Gary… je suis convaincue qu’il t’aime suffisamment pour te pardonner de leur avoir caché tout ça. Tu as toujours été un bon père pour eux… que pourraient-ils te reprocher ?”
Dernière édition par Helly Nybel le Lun 23 Mar - 22:29, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Lun 23 Mar - 21:50 | |
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Cette situation, c’est toi qui l’as créée, tu n’as pas le droit de t’en plaindre. Tu essaies de te répéter cela quand tu te sens à bout, quand Helly et Elmy te manquent tellement que tu as l’impression d’être en train de te noyer. Dans ces moments-là, tu essaies de te rappeler de toutes ces années où tu étais seul, où tu n’avais personne mais elles te semblaient tellement loin aujourd’hui … Helly et Elmy étaient ce nouveau souffle, cette nouvelle vie que tu avais enfin compris avoir le droit de vivre. Et de te faire virer de ton appartement, des bras de celle que tu aimes, cela t’avait rappelé que c’était à ton tour de faire un sacrifice, de faire un effort si tu voulais que cela fonctionne. Helly avait déjà beaucoup sacrifié pour toi, c’était à ton tour. Ta relation avec tes quatre aînés allait en prendre un coup, tu le savais. Helly était plus optimiste, elle semblait penser que tes enfants allaient accepter la situation bien plus facilement que ce que tu imaginais. Mais Helly ne les connaissait pas comme tu les connaissais. Ils allaient te détester, peut-être pas pour toujours mais assez longtemps pour que tu le sentes passer. Ils allaient ramener à la surface le souvenir de Jane parce qu’ils n’avaient peut-être jamais dépassé le traumatisme de cette mère partie trop tôt. Tu avais fait au mieux, ce que tu pouvais mais tu n’étais pas parfait, loin de là et tu n’avais pas pu apaiser toutes leurs craintes. Une fois Elmy couchée, c’est le silence qui retentit dans l’appartement. Après avoir elle aussi bordé votre fille, elle te rejoint dans la pièce principale. Tu sais qu’il ne te reste qu’une chose à faire, te diriger vers la porte et retourner dans cette maison qui est la tienne. Pourtant, tu ne peux t’empêcher de profiter de l’hospitalité d’Helly et tu veux qu’elle comprenne que tu vas le faire, que tu n’as plus l’intention de reculer. Pas quand reculer veut dire la perdre, les perdre en vérité. La question que tu lui poses est à demi-mot. Tu veux t’assurer que quand tes enfants couperont le cordon, peut-être pour toujours, elle sera là pour te rattraper, pour empêcher la chute vertigineuse qui t’attendrait sinon. Helly reste silencieuse face à ton interrogation mais elle s’approche de toi et vient déposer tes mains sur son ventre. Tu frissonnes, ce premier contact depuis plus d’une semaine sans la toucher c’est comme si tu étais un drogué à qui l’on avait refusé sa dose pendant plusieurs jours. “Tu es et tu seras toujours la première personne que je voudrais voir. La première personne que notre Elmy voudra voir… que notre futur petit garçon ou notre futur petite fille, voudra voir…” Le soulagement est la première expression qui doit se dessiner sur ton visage mais elle est de courte durée parce que les mots que vient de prononcer la jeune femme ainsi que tes mains sur son ventre plat transforment ce soulagement en stupéfaction. Elle ne pouvait pas être en train de te dire ce que tu pensais qu’elle te disait n’est-ce pas ? Elle … « Helly tu … » Les mots restent bloqués dans ta gorge alors que tu arrives à peine à assimiler la nouvelle. Là, sous tes mains, un autre petit miracle est en train de grandir ? Tes iris se posent dans les siens désormais embués de larmes et tu la prends dans tes bras avant qu’elle s’en échappe pour te dire : “Je sais que je me répète, sans doute pour la millième fois… mais je reste persuadée que leur réaction sera loin de celle que tu t’imagines. J’en ai l’intime conviction. Comment tes enfants pourraient-ils te refuser le bonheur. Gary… je suis convaincue qu’il t’aime suffisamment pour te pardonner de leur avoir caché tout ça. Tu as toujours été un bon père pour eux… que pourraient-ils te reprocher ?” Tu n’avais vraiment pas envie de parler de ça avec Helly. Pas maintenant qu’elle venait de t’annoncer une nouvelle qui venait chambouler ta vie une nouvelle fois. Tu n’avais jamais désiré une grande famille et pourtant, tes enfants étaient ta plus belle création. Tous étaient différents, tous entretenaient avec toi une relation particulière mais tous t’étaient aussi précieux les uns que les autres. Passant une main sur ton visage, tu lui dis : « Ils me reprocheront de n’avoir rien dit, de t’avoir gardée pour moi et ils nous en voudront d’avoir Elmy. » C’est surtout l’existence de votre fille qu’ils ne comprendront pas, qu’ils ne pourront pas accepter facilement. « J’espère que tu as raison mais la mort de leur mère les a marqués au fer rouge et je ne suis pas certain d’avoir toujours tout fait pour les aider à faire leur deuil, à surpasser ce traumatisme. » Finis-tu par dire. Relevant les yeux, tu fis un pas vers Helly et tu reposais tes mains sur son ventre, encore presque ahuri de cette nouvelle complètement inattendue. Pas mauvaise, juste inattendue. « Je … On va avoir un deuxième miracle … C’est quelque chose que tu voulais ? » Parce que vous n’aviez pas parlé de la possibilité d’avoir un autre enfant. Cinq, cela te suffisait mais tu ne seras jamais de ceux qui manqueront d’amour pour une petite tête supplémentaire. Toutefois, tu ne savais pas ce qu’Helly pensait.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Mar 24 Mar - 17:31 | |
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« Helly tu … » Ses mains sur son ventre encore parfaitement plat, son regard qui se plonge dans celui de Gary, les mots qui se bloquent dans sa voix. Enceinte de lui pour la deuxième fois. Lui, bientôt père pour la sixième fois. « Ils me reprocheront de n’avoir rien dit, de t’avoir gardée pour moi et ils nous en voudront d’avoir Elmy. J’espère que tu as raison mais la mort de leur mère les a marqués au fer rouge et je ne suis pas certain d’avoir toujours tout fait pour les aider à faire leur deuil, à surpasser ce traumatisme .» Helly n’avait jamais imaginé entrer dans l’univers d’un père de famille, déjà quatre fois comblé par le miracle de la vie. La jeune femme avait eu cette chance merveilleuse, celle d’avoir reçu une excellente éducation, un foyer, une relation sincère avec son frère et sa soeur. Pourtant, ce qu’elle redoutait par-dessus tout : l’âge adulte, l’âge de construire sa vie avec un homme, reproduire le même schéma, ce modèle parental imparfait, celui à ne pas suivre. Rien ne combla le manque d’affection de ses parents, l’absence de tendresse, de compréhension et de reconnaissance. Alors, elle s’imaginea pendant très longtemps finir seule, la peur de tomber enceinte un jour ou l’autre, d’être une mauvaise mère, froide, insensible, comme celle qui l’avait élevée. Jusqu’à ce qu’elle ne rencontre Gary il y a trois ans. Pendant plus d’un an, Gary lui ouvre les portes de son coeur, partage avec elle ses souvenirs, ses joies comme ses souffrances, son deuil, son dévouement honorable pour ses enfants. Pendant longtemps, Helly croit connaître les enfants Mayfield presque aussi bien que lui. Après chaque rencontre, chaque moment passé entre Gary et ses enfants, il revient à l’appartement, lui raconte les dernières nouvelles, si bien qu’elle a l’impréssion d’avoir été là, avec eux, pendant ces instants privilégiés avec Caïro, Blair et les autres. Jour après jour, il lui ouvre les portes de son univers. Jour après jour, elle voit en lui un père méritant, responsable, courageux. Malgré la mort de Jane, malgré les difficultés, les crises de l’adolescence, la peine de grandir sans l’amour d’une maman, les Mayfield peuvent compter sur lui, sur ses épaules, sa présence. Gary mène sa double vie avec brio, personne chez les Mayfield ne soupçonne la relation entre les deux. Puis ce qu’elle pensait inimaginable se produit. Helly, tombe enceinte d’Elmy. Pendant sa grossesse, Gary est toujours présent. Cette complicité, cette confiance mutuelle qui s’installe entre les deux amoureux libère Helly de ses pires réticences, de ses craintes et de ses tourments. La naissance d’Elmy est le plus beau jour de sa vie. Bonheur partagé avec Gary. Leur relation prend toutefois un autre tournant, le secret devient de plus en plus lour à porter. Helly a toujours été optimiste, trop optimiste, assez naïve pour croire que derrière chaque problème se trouve toujours une solution, la bonne solution. « Tu sais Gary...pendant trois ans...tu m’as fait voyager dans tes souvenirs avec tellement de détails que j’ai plus d’une fois eu l’impréssion de les vivre avec toi. D’avoir été là ! Je te connais assez bien pour savoir que tu as toujours tout fait pour répondre aux besoins de tes enfants. Tu as toujours été là pour maintenir ta famille à flot. Je refuse d’écouter encore et encore ce même discours. Tes enfants t’aiment Gary, bien sûr que les choses seront difficiles à accepter. Ils risquent de me détester, peut-être moi plus que toi. Ils risquent de se mettre en colère, de se sentir complètement incompris. Mais ils n’ont pas été élevé par n’importe qui Gary. Ils finiront par nous accepter, par te surprendre. Tu crois que je ne les connais pas autant que toi mais c’est faux. L’amour que tu offres à tes enfants, il est aussi fort que celui que tu nous offres, à Elmy comme à moi. Ils finiront par s’ouvrir, par réaliser que tu mérites cette vie-là. Parce qu’ils t’aiment Gary. » En tant qu’enfant adoptée, abandonnée par ses parents naturels, Helly pense être à même de comprendre les enfants Mayfield. La situation est certes, complètement différente. Pourtant, Helly ressent ce même vide effroyable, cette même tristesse que rien ne pourra jamais combler, celle d’avoir été séparé d’un être cher. Elle veut croire, d’ailleurs, que cette décision, celle de l’abandonner à l’orphelinat, était une décision difficile, faite par amour, par obligation. Si Helly n’a pas eu la chance de pouvoir grandir, choyée par l’un ou par l’autre de ses parents, les Mayfield, eux, ont eu leur père, à chaque seconde à leur côté. Après son interminable monologue, Helly devint de plus en plus fébrile. Elle ne voulait pas, non, pas encore une fois, entrer dans cette discussion interminable. Surtout pas après lui avoir annoncé la nouvelle. Pourquoi maintenant d’ailleurs, pourquoi avait-elle fait ça. Pour le motiver encore davantage ou pour lui mettre la pression ? Avait-elle le droit de faire ça ? N’était-elle pas horriblement égoïste ? Elle regardait maintenant ses pieds, fatiguée, en colère, quand les mains de Gary vinrent se poser, encore une fois, contre son ventre. Ses yeux scrutèrent un instant ses doigts. « Je … On va avoir un deuxième miracle … C’est quelque chose que tu voulais ? » Non, ils n'avaient pas parlé de la possibilité d’avoir un autre enfant, encore moins pendant ce chaos qu’Helly avait créé autour d’eux en le forçant à quitter l’appartement. Pourtant, en découvrant les résultats de son test de grossesse quelques jours plus tôt, Helly avait accueillie la nouvelle avec beaucoup de bonheur. Elle avait tenté, même pendant des heures, de téléphoner à Gary pour venir la voir, pour lui apprendre la nouvelle. Mais elle fut bien incapable d'aller jusqu'au bout, d'appuyer sur son prénom, dans son répertoire. La mine toujours renfrognée, le regard fuyant, Helly souffle quelques mots, la voix définitivement plus douce, plus calme que précédemment : « Je le sais depuis quelques jours… je mourais d’envie de te le dire… quand je l’ai sû, j’étais si contente… mais maintenant je ne sais pas pourquoi, j’ai peur... » Helly se retourne pour faire quelques pas dans le salon, se positionnant proche de la fenêtre, son regard divaguant sur l’extérieur. « Tu me demandes si tu pourras redevenir la personne que je veux voir quand tes enfants seront au courant pour nous... j'ai déjà répondu à cette question... » elle se retourne à peine, son regard fuyant encore le sien. « Mais… et toi… est-ce que tu ne finiras pas par me détester, par m’en vouloir de t’y avoir forcé ? Est-ce que tu pourras encore m’aimer après ça…? » La peur de le perdre, la peur d'avoir déjà tout détruit.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Mar 24 Mar - 22:26 | |
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Tu n’avais jamais été quelqu’un de croyant. Ta mère n’avait pas semblé y accorder une grande importance, son mari par contre était quelqu’un qui croyait en Dieu. Pas au point de vous transformer en fanatiques, il vivait sa foi pour lui avant tout. Mais quand tes yeux se posaient sur Helly, quand tu la serrais dans tes bras, tu te demandais ce que tu avais bien pu faire dans ta vie pour avoir droit à ce miracle. Helly était un miracle tombé du ciel. Tu n’avais jamais réellement envisagé de retomber amoureux. Jamais sincèrement en tout cas. Tu avais envisagé la possibilité de rencontrer quelqu’un avec qui finir ta vie mais presque plus une amie, une partenaire qu’un amour ardent et profond comme tu le vivais avec la jeune femme. Les quelques proches au courant de votre relation te répétaient tous la même chose, que tu le méritais et qu’il était temps que tu penses à toi. Pourtant, ce n’était pas aussi simple à tes yeux. Pas quand tu voyais à quel point Jane était encore présente dans la vie de tes enfants même s’ils n’en parlaient jamais. C’était ça qui t’avait fait repousser une annonce que tu aurais dû leur faire il y a bien longtemps. « Tu sais Gary...pendant trois ans...tu m’as fait voyager dans tes souvenirs avec tellement de détails que j’ai plus d’une fois eu l’impréssion de les vivre avec toi. (...) Ils finiront par s’ouvrir, par réaliser que tu mérites cette vie-là. Parce qu’ils t’aiment Gary. » Tes yeux sont plongés dans ceux d’Helly et tu vois au fond de ses iris qu’elle pense chaque mot qu’elle prononce et qu’elle essaie d’imprimer dans ton esprit. Tu n’as qu’à espérer de toute manière. Espérer que la dévotion que tu as eue envers tes enfants soit reconnue et récompensée, que ton amour leur permette de te pardonner ce mensonge, cette double-vie dans laquelle tu ne les avais pas impliqués. Fermant les yeux, tu soupires légèrement avant de poser ton front sur celui d’Helly. Tu respires doucement son parfum, celui qui t’a terriblement manqué. Un miracle, Helly est ton miracle et elle te le démontre tous les jours par de petites actions, par des petits gestes qui la rendront toujours si spéciale et qui font que tu es incapable de la laisser partir, pas quand tu sais que c’est une maison vide et sans vie qui t’attend, tes enfants ayant tous leur vie désormais. « J’ai dû faire de sacrés belles choses dans une autre vie pour mériter de t’avoir près de moi dans celle-là. » Finis-tu par dire avec un petit sourire sur les lèvres. « Tu as raison, je l’espère en tout cas. Mais peu importe, c’est la fin et ‘Et si’. Je saurai bientôt ce qui m’attend avec mes enfants et ce sera à moi de vous protéger toi et Elmy de leur rancoeur et de leur haine passagère. Parce que quand ils apprendront à vous connaître, ils tomberont amoureux eux aussi. » Ça par contre tu en étais persuadé. L’idée que tes enfants ne puissent pas apprécier Helly en temps que personne ne t’avait pas traversé l’esprit. Qu’ils n’acceptent pas qu’elle prenne une place qu’ils attribuaient à une autre, certes mais ils ne pouvait pas la détester quand Helly, sans qu’ils ne le sachent, les aimait déjà. Cependant, il était temps de laisser ce sujet de côté car un autre sujet bien plus important venait d’être mis sur la table. Helly venait de t’annoncer qu’elle était enceinte et tu avais encore du mal à y croire, du mal à réaliser. Papa, une nouvelle fois, papa pour la sixième fois. C’était presque vertigineux quand tes premiers enfants avaient eux-mêmes l’âge d’être parents. Pourtant, il n’y avait que du bonheur sur ton visage et dans ta voie car le rôle de père était un rôle que tu ne pensais pas pouvoir un jour être lassé d’endosser. Malgré cela, il était évident que cette annonce n’était pas prévue, que cette annonce venait tout bouleverser. Et tu ne voulais pas qu’Helly se sente obligée de quoi que ce soit. Un autre enfant, vous n’en aviez jamais parlé. Alors en voulait-elle un ? « Je le sais depuis quelques jours… je mourais d’envie de te le dire… quand je l’ai sû, j’étais si contente… mais maintenant je ne sais pas pourquoi, j’ai peur... » Tu la regarde s’éloigner, tu la vois s’appuyer contre le rebord de la fenêtre mais tu ne comprends pas. Peur de quoi ? Si elle avait été heureuse c’est qu’elle n’était pas contre un deuxième enfant et ce n’était pas toi qui allais lui refuser ce bonheur. Ton visage devait parler pour toi car elle continua : « Tu me demandes si tu pourras redevenir la personne que je veux voir quand tes enfants seront au courant pour nous... j'ai déjà répondu à cette question... Mais… et toi… est-ce que tu ne finiras pas par me détester, par m’en vouloir de t’y avoir forcé ? Est-ce que tu pourras encore m’aimer après ça…? » Dans toute cette histoire, il y a une chose que tu n’as jamais envisagé, c’était de quitter Helly. Si elle t’avait forcé à faire ce pas envers tes enfants au début de votre relation, tu aurais tiré un trait sur la votre par facilité très certainement. Mais la présence de la magnifique brune dans ta vie depuis trois ans t’avait fait comprendre à quel point elle t’était désormais essentielle. La perte de Jane avait été une terrible épreuve lissée par la présence de tes enfants. La perte d’Helly t’était inimaginable. Tu t’approchais d’elle et déposais délicatement tes doigts sous son menton pour relever sa tête et plonger ton regard dans le sien. « Tu ne pourras pas me perdre Helly. Pas maintenant, pas demain. Je … C’est impossible pour moi de te montrer à quel point je t’aime, à quel point tu es importante pour moi. » Tu caressais sa joue, espérant calmer ses craintes, ses peurs, voulant la rassurer à tout prix. « Les obstacles qui nous attendent risquent d’être nombreux mais c’est avec toi que je veux continuer à les franchir. » Et il était peut-être temps de lui montrer que tu étais réellement sérieux. « Quand les choses se seront calmées avec mes enfants, est-ce que … est-ce que tu considèrerais de venir habiter à la maison avec Elmy ? » Il faudra certainement changer des choses, faire des travaux, permettre à Helly d’exister dans cet espace encore trop habité par Jane mais tu y pensais depuis des mois maintenant, ayant commencé sans réellement t’en rendre compte à dégager cet espace.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Mer 25 Mar - 20:57 | |
| our own kind of torture
Son front qui se pose tendrement contre le sien, la chaleur de sa respiration, l’odeur du cuir sur son blouson et ce long frisson qui lui parcourt maintenant l’échine. Impossible de résister à ce doux bonheur constellé. Sa présence, si réconfortante, c’est fou comme il lui avait manqué.« J’ai dû faire de sacrés belles choses dans une autre vie pour mériter de t’avoir près de moi dans celle-là.Tu as raison, je l’espère en tout cas. Mais peu importe, c’est la fin et ‘Et si’. Je saurai bientôt ce qui m’attend avec mes enfants et ce sera à moi de vous protéger toi et Elmy de leur rancœur et de leur haine passagère. Parce que quand ils apprendront à vous connaître, ils tomberont amoureux eux aussi. » Les joues qui s’enflamment, les pommettes écarlates. Les mots lui vont droit au coeur mais son regard cherche ailleurs, esquivant celui du brun, cherchant une issue de secours. Attitude qu’il connaît par coeur quand elle grogne ou quand elle boude. La brune est bien incapable de se jeter des fleurs ou de faire l’éloge d’elle-même. Pourtant, dans son for intérieur, elle le sait, oui, qu’elle n’est pas foncièrement mauvaise. Naïve, certes, parfois maladroite, manipulable peut-être, Helly se sait éloignée d’un caractère nuisible ou maléfique. Une méchante belle-mère, possessive, égoïste, sans doute la première image qu’ils seront prêts à se faire, avant, et même après, ses aveux devenus nécessaires. L’arrivée d’Elmy l’obligeait, elle aussi, à s’armer de courage et de patience pour se faire accepter. Elle se faisait d’ailleurs bien une idée de ce qu’il l’attendait. Elle était prête à accepter la sentence de Blair et des autres, tant que les secrets et les confidences de Gary ne justifiaient pas pour eux, la fin imminente de toute relation avec lui. Elle préférait , et de loin, recevoir les conséquences, plutôt que de voir souffrir Gary d’un rejet de la part de ses enfants. Le regard qui divague maintenant sur la lumière des lampadaires, elle redoute de toute évidence d’avoir déjà tout détruit. Le forcer aux aveux, le pousser à le faire, n’était-elle pas devenue beaucoup trop exigeante et ni plus ni moins qu’un fardeau ? Le sang qui se glace un petit peu, la question est posée mais la réponse l’effraie. Le brun qui s’approche, posant délicatement ses doigts sous son menton. Le regard qui ne peut plus fuir désormais : « Tu ne pourras pas me perdre Helly. Pas maintenant, pas demain. Je … C’est impossible pour moi de te montrer à quel point je t’aime, à quel point tu es importante pour moi. Les obstacles qui nous attendent risquent d’être nombreux mais c’est avec toi que je veux continuer à les franchir. » La douceur de ses doigts qui glissent lentement contre sa joue, aspirant toutes ses craintes et toute son appréhension. L’étincelle dans ses yeux qui reflète le bonheur insufflé. « Quand les choses se seront calmées avec mes enfants, est-ce que … est-ce que tu considérerais de venir habiter à la maison avec Elmy ? » un petit pas en arrière, la surprise sur son visage. Un instant sans rien dire, elle accuse le coup. Non pas que l’annonce est mauvaise, mais surprenante, c’est tout. Elle qui redoutait qu’il s’éloigne, qu’il finisse par la quitter, voilà qu’il lui demandait de venir vivre chez lui à Eastlheim. Dans cette maison où il lui refusait si souvent l’accès, la peur d’être trouvé sur le fait par ses enfants avec Helly, trahissant leur confiance et les souvenirs de Jane. Elle le considéra avec beaucoup de surprise, ne sachant pas quoi lui dire. La réponse à lui donner, pourtant évidente. Helly fit quelques pas vers lui avec une certaine assurance, attirant avec douceur son corps tout entier vers elle, ses doigts agrippant fermement les coutures de sa veste entrouverte. Une expression sérieuse, trop sérieuse sur le visage. Elle se positionna sur la pointe des pieds pour contrer les dix centimètres qui les séparaient l'un et l'autre, venant plonger son regard des les prunelles du brun : « Habiter chez toi… dans ton petit univers, à toi ? » cette femme impossible qui trouve toujours le moyen de le taquiner, de jouer avec ses expressions, presque pour l'effrayer. cette fausse expression sérieuse aussitôt transformée, par un sourire approbateur, exprimant-là tout son ravissement et sa sincérité : « J’attends ça depuis si longtemps Gary… il n’y a rien à considérer. Il y a toutefois une toute petite condition pour que j'accepte... » Elle s’étire encore un peu vers lui, le visage encore plus proche, son souffle qui caresse les lèvres de son bien-aimé : « Si tu veux bien, toi, considérer, à m'embrasser, ici et maintenant... » l'étincelle dans le regard, la malice au bout des lèvres.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Jeu 26 Mar - 8:20 | |
| our own kind of torture
Se cacher avait été le maître mot ces trois dernières années. Se cacher de tes enfant en tout cas. Tu n’avais vraiment rien à faire de tout ce que les gens de ton entourage pensaient de ta relation avec Helly. Les seuls qui comptaient étaient tes enfants et c’était eux qui allaient te faire payer ce mensonge, cette double vie. Etait-ce toi ou eux que tu avais cherché à protéger ? Plus tu y réfléchissais, moins la réponse te semblait évidente. Leur mère vous avait quitté depuis vingt ans mais des fois, sa présence était encore telle dans votre maison, dans vos enfants que tu avais du mal à te rappeler que cela faisait bel et bien vingt ans. Sa disparition, la douleur qu’elle avait créée pouvait encore se lire sur le visage de tes enfants. Qu’Helly ait attendu tout ce temps pour exiger la vérité auprès de tes enfants était un miracle en lui-même. Tu aurais dû le faire avant, tu le savais au fond mais tu avais voulu être égoïste pour une fois et tu allais aujourd’hui le payer. Mais qu’importe, tu auras le temps de t’en vouloir plus tard à ce sujet. Ce soir, Helly vient de t’annoncer sa grossesse, ce soir, tu apprends que tu vas être de nouveau papa. Tu paniqueras très certainement à un moment face à cette annonce mais pour l’instant, tu n’en ressens que de la joie. Etre père était un rôle que tu avais toujours aimé endosser et offrir ton amour à une sixième petite tête te semblait être la chose la plus naturelle du monde. Cette annonce n’allait pas arranger les choses avec tes enfants mais tu espérais que cette fois, ils seront là, à leur manière pour Helly et toi et seront aussi heureux que vous d’accueillir cette nouvelle addition à la famille. Désillusion peut-être mais tu avais toujours été quelqu’un d’optimiste. Toutefois, ta joie en apprenant cette nouvelle s’atténua quand tu vis qu’Helly semblait douter, avoir peur. Tu ne voulais pas la forcer à avoir cet enfant si elle ne le voulait pas mais de ses paroles, de ses gestes, tu compris que ce n’était pas cela qui la tourmentait. Quand elle se confia, presque à demi-mot, sur les peurs qui germaient une à une en elle, tu te rendis compte de l’impact que ce secret que tu lui avais imposé avait sur elle. Tu n’avais pas pensé qu’Helly pourrait douter de ton amour, pourrait penser que tu choisirais tes enfants plutôt qu’Elmy et elle. A vrai dire, tu ne comptais choisir personne. Tes enfants pouvaient t’en vouloir, pouvaient décider de ne plus te parler, cela te ferait mal mais ils ne pouvaient pas exiger que tu quittes Helly parce qu’elle était devenue essentielle à ta vie désormais. Et peut-être que c’était ça que tu n’avais pas réussi à lui faire comprendre, à lui communiquer. Alors même si c’était un peu tard, tu essayais de le faire aujourd’hui. Avec des mots tout d’abord, avec tes gestes également que tu voulais doux et rassurants mais avec une proposition que tu aurais dû faire depuis longtemps. Tant que tes enfants ne connaissaient pas l’existence de votre relation et de votre famille, vous étiez coincés alors parler du futur de votre relation avait amené des disputes plus qu’autre chose. Mais aujourd’hui, les choses pouvaient être différentes. L’étonnement était total à ta proposition. Le visage d’Helly te montrait qu’elle n’avait jamais envisagé que tu lui proposes d’aménager chez toi. « Habiter chez toi… dans ton petit univers, à toi ? » Un air sérieux se dessine sur son visage et c’est à ton tour d’avoir peur. Et si tu avais mal compris ? Tu ne penses pas cependant alors tu rajoutes : « Pour l’instant c’est mon univers, j’espère qu’il pourra devenir le nôtre. » Lui dis-tu avec un petit sourire. Tu voulais faire comprendre à Helly que tu n’attendais pas qu’elle vienne habiter dans un musée de la vie de Jane. La maison avait changé depuis la mort de ta femme parce que vos enfants avaient grandi mais elle restait présente dans chaque pièce malgré tout. Et même si sa présence sera toujours là, tu ne voulais pas qu’elle soit pesante ou un frein pour Helly. Cet univers, vous le transformerez pour en faire votre chez-vous. Du moins tu l’espères. Perdu dans tes pensées, tu es surpris quand le corps d’Helly vient se coller au tien. « J’attends ça depuis si longtemps Gary… il n’y a rien à considérer. Il y a toutefois une toute petite condition pour que j'accepte... Si tu veux bien, toi, considérer, à m'embrasser, ici et maintenant... » Un sourire que tu espères rempli d’amour se dessine sur ton visage et tu n’hésites pas une seconde avant de poser tes lèvres sur les siennes. Si tes lèvres n’étaient pas occupées, tu aurais poussé un soupir de soulagement. Helly était là, dans tes bras, contre ton corps et elle ne comptait pas te laisser partir. Tu l’enveloppais des tes bras, laissant tes mains courir le long de son corps alors que tu l’embrassais comme si ta vie en dépendait. A bout de souffle, tu lâchais ses lèvres avant de plonger tes yeux dans les siens : « Laisse-moi rester ce soir, s’il te plaît. » Tu n’étais pas certain de pouvoir partir. Pas après ce qu’elle venait de t’annoncer. La serrer dans tes bras toute la nuit, pouvoir tracer du bout des doigts les lignes de son corps. Avoir la possibilité de lui montrer à quel point elle t’avait manqué … Déposant des baisers volés dans son cou, tu attendais que la sentence tombe.
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| Sujet: Re: our own kind of torture (helly) Jeu 26 Mar - 15:59 | |
| our own kind of torture
Chaque soir depuis plus d’une semaine, Gary passait à l’appartement pour partager un moment de tendresse avec Elmy. Après ce bref instant de complicité, les parents se retrouvaient dans le salon pour un nouvel échange complexe et le plus souvent, pour une nouvelle confrontation. Parfois, Helly se refusait même à toute conversation. Cette soirée n’avait visiblement rien à envier aux autres, excessivement différente, au-delà de toutes espérances. D’abord, Gary lui promettait de parler à Caïro, profitant des jours de congés du jeune homme pour lui faire ses aveux. Une grande première après toutes ces années, de quoi pleinement satisfaire les attentes de la jeune femme. Ensuite, vint la nouvelle de sa grossesse, précieuse découverte réalisée quelques jours plus tôt dans la salle de bain. L’annoncer à Gary pendant cette période nébuleuse que traversait le couple, elle ne l’avait pas prévue. Ses gestes, ses mots, tout était arrivé naturellement, de manière complètement imprévue, incontrôlée. Savoir que Caïro serait le premier à connaître la vérité, l’élément déclencheur pour Helly, qui n’en espérait pas moins. Puis vint finalement la peur qui la rongeait depuis quelques temps. La peur que les souhaits de la brune finissent définitivement par le ronger, prémices d’un futur destructeur pour le couple d’amoureux. La proposition de Gary mettait définitivement fin à ses tourments. Cette-fois il était clair qu’elle avait tort de s’inquiéter. Gary - contrairement à de nombreuses personnes dans l’entourage d’Helly - n’avait jamais eu pour vocation de la manipuler ou de jouer avec ses sentiments. Il était toujours fidèle à lui-même, authentique, sincère. Raison pour laquelle elle l'avait toujours laisser entrer dans sa vie, pénétrer son petit monde à elle, plein de complexités. Il était évident qu’il était là on ne peut plus sérieux, qu’il ne désirait rien d’autre au monde que de construire un avenir avec elle, Elmy, et l’enfant qu’elle portait. Pour la première fois, il s’autorisait à regarder vers l’avenir. Et pour la première fois, elle avait envie d’y croire.« Laisse-moi rester ce soir, s’il te plaît. » Les mains qui effleurent sa peau, son cœur s'affole dans sa poitrine. La pression de son corps contre le sien qui suffisent à la libérer de toutes ses angoisses. Quand ses lèvres se glissent tendrement sur son cou, la belle ne se fait pas prier, libérant sa longue chevelure du morceau de peau qu'il couvre de baisers. Les mains d'Helly se glissèrent jusqu'à la chevelure de Gary. Elle voulait se fondre d’avantage, profiter de la sécurité de ses bras, au moins pour cette nuit. « Je veux que tu restes, Gary. » Elle ne pouvait définitivement pas le laisser partir. Pas ce soir, pas après tout ce que qu'ils s'étaient dits. Maintenant qu’il était décidé à tout dévoiler, elle ne pouvait pas le laisser seul chez lui, vivre ses pires angoisses, ses pires inquiétudes. Elle se devait de le soutenir maintenant, de l’épauler, pour les quatre épreuves qu’il se préparait à endurer. Elle l’avait poussé à réagir, maintenant, elle devait assumer son rôle, sa part de responsabilité. « Tout ce que tu t’apprêtes à faire pour nous.... Je… je sais que le plus dur reste à faire maintenant. Mais je suis là. Je serai toujours là. » elle lui caresse le visage du bout des doigts. Elle l’aime, si fort Gary. Rien, ni personne, ne pourra jamais lui enlever, cette passion du coeur, l’ardeur de ses sentiments. Elle se redresse un peu, ses bras retournant le long de son propre corps. C’est avec un sourire qu’elle s’exprime une nouvelle fois : « Je suppose que tu as déjà mangé ? » elle avait, de son côté, déjà dîner avec Elmy, autour de dix-huit heures trente, peu de temps avant de la remettre au lit. Elle espérait que la réponse soit positive car elle avait bien d’autres idées. Comme celle de se blottir contre lui, profitant de cet instant de répit, de retrouvailles méritées après ces quelques nuits d’hiver, les draps vides de la présence de l'homme qui lui avait si terriblement manqué.
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