sweet home, brother. (carter)

Le mercredi. Le jour des enfants – et un emploi du temps bien chargé pour la plupart des gens. Le mercredi signifie pour toi jour de congé, une manière également de passer une journée pleine avec ta fille. De coutume vous aviez également une journée cadencé entre les séances de judo et de danse de Cloé, quelques heures de bénévolat au refuge pour animaux aux alentours de la ville, la fin d'après-midi s'achevant sur une bonne glace et un film devant netflix. Seulement, aujourd'hui la météo avait remis en cause vos plans, si bien que tu avais décidé de rester à la maison. La petite brunette devant la télévision, tu en profitais pour te mettre à jour dans les paperasse administrative. Ta dernière secrétaire t'avait laissé en plan au dernier moment, et ton confrère étant en vacances, tu devais te débrouiller en solitaire. Honnêtement cela n'était guère pour te déplaire. Tout en tapant  sur ton clavier a une vitesse coutumière, tu repousses tes lunettes de vue sur le bout de ton nez avant de t'attarder sur les chiffres des commandes de la clinique. Les dossiers n'était pas mise à jour depuis plus d'une semaine, à croire que ton employée c'était tournée les pouces durant ses heures de travail. Éloignant la mauvaise humeur d'un revers de la main qui se pointe à l'horizon, tu soupires tout en résolvant toi-même la solution. Assise dans le canapé, Cloé regarde un documentaire sur la faune et la flore en Sibérie. Bien qu'âgée de six années, ta fille possédait un tempérament bien plus posé et mature que les enfants de son âge. Cela ne l'empêchait pas de se faire des camarades, bien au contraire, mais ses centres d’intérêts divergent largement. Et sur ce point, la fillette semble passer au dessus, presque s'en moquer.  L'aboiement soudain de Sand résonne à tes oreilles, suivit par un coup porté à la porte de l'entrée. Depuis que tu avais adoptée le petit chien de samoyède, le chiot de ne cessait de grogner défensivement lorsque quelque se manifestait à la porte – ou bien t'approchait de trop près. Ta fille se redresse sur ses genoux, croisant ton regard, la moue interrogative. « Quelqu'un devait venir ? ». Pas que tu saches mais cela ne serait pas la première fois que Brad ou encore ton meilleur ami débarque à l'improviste. Tu te lèves en direction de l'entrée tandis que ta boule de poils continue de grogner. « Doucement, mon grand  …. ». Commences-tu tout en jetant une brève œillade dans l'écran de l'interphone. Carter. L'esquisse d'un sourire amusé se dessine sur tes lippes alors que tu ouvres la porte pour apercevoir ton frère aîné. « Un coup de fil n'aurait pas suffit à te rassurer, pas vrai. ». Ce n'était pas une question mais une vérité. Si tes deux frangins s'entendaient bien sur une chose c'était bien leur coté protecteur à ton égard, et encore aujourd'hui, Carter – tout comme Brad – avaient du mal à se dominer.

@carter whitmore

La famille. Il n’y a rien de plus important. Il n’y a rien qui compte plus. C’est le cas pour une majorité de gens. Si Carter est un homme unique en son genre, à ce niveau là il est comme tous les autres. Peut être pas précisément comme tout le monde. Il est possessif. Un peu trop. Il veut parfois tout contrôler. Il ne veut pas contrôler la vie. Il veut qu’ils soient heureux, qu’ils soient en sécurité. Parfois il peut être un peu trop présent. Mais aussi il s’éloigne. C’est comme des périodes, des cycles. Mais comme un vieux chat solitaire, il a revient vers ceux qui l’aiment en ronronnant. C’est le cas ce soir. Il avait envie de la voir. Beth. Beth est magnifique. Beth est forte. Il est fière d’elle. La jolie brune est sa petite soeur. C’est un rayon de soleil dans sa vie. L’une des seules femmes qui ne lui fera jamais de mal et que lui ne blessera jamais. Il l’espère. Lui et Brad ne sont pas les frères les plus faciles à gérer, il le sait. Il aime jouer au héros, au chevalier. Que ce soit pour ses filles, pour les femmes qui ont touché son coeur ou sa soeur c’est pareil. Il se vexe parfois quand elles l’envoient balader. Ils ont dix ans d’écart tous les deux. Cela n’empêche pas d’avoir une relation fusionnelle. Les choses dérapaient quand elle était ado et lui était adulte. Il essayait de la protéger. Il l'encourageait à ses études. Il n’est pas son père et n’a jamais essayé de tenir ce rôle. Mais celui de grand frère, il l’adore.C’est naturellement qu’il débarque parfois à l’improviste, comme ce soir. Sa petite pique sur le fait qu’il n’ait pas appelé le fait sourire. Tout comme son joli minois quand elle daigne enfin ouvrir la porte. T’es plus jolie en vrai … lui répond t-il. Que ce soit auprès de ses filles ou même de sa soeur Carter sait les charmer aussi. Bien sure c’est totalement différent de ses conquêtes mais quand même. Il y a les mêmes efforts et des regards tendres à tomber. Il soulève alors un sac en papier marron, comme pour l’amadouer. L’odeur de la friture, du gras. Je suis sure que tu as un petit creux ? Une envie de partager un repas avec ton frérot ? Il est sure de lui et complètement heureux de retrouver Beth. Il adore Beth. La voir lui réchauffe le coeur, l’empêche de penser à des choses qui lui font mal. Les addictions s’envolent pour quelques instants.