always. (carter)

Je saurai faire le nécessaire. Voilà les ennuis. Quand on fait les mauvais choix on sait qu’il y aura des conséquences. Elles peuvent être graves. Carter met en danger sa réputation mais aussi sa vie. Il gère, il pense gérer et que tout ira bien. Il n’y a rien de plus important de protéger sa famille. Sa famille c’est ses deux filles et leur mère. C’est aussi son petit frère et sa petite soeur. Il y a ses amis proches et bien sure Alba. La belle Alba. L’étoile de ses nuits, celle qu’il a laissé partir. La meilleure décision ou la plus grosse erreur de toute sa vie ? Là tout de suite, il est en face à face avec un homme. Un homme puissant, comme lui. Un homme qui gère son buisness. Carter est stressé. Il veut toujours travailler, bien travailler. Il travaille trop et enchaîne les histoires de fesses. Il est devenu plus sérieux, plus féroce avec ses conquêtes. Sans doute parce que la dernière fois qu’il a baissé la garde, qu’il a ouvert la porte, on lui a brisé le coeur. Il ne savait pas ce que ça faisait avant. Bien sur il avait déjà eu de la peine, mais comme ça jamais. Il comprend mieux pourquoi Eleonor était aussi dure avec lui. Pourquoi elle a demandé le mariage. Le divorce, quitter sa famille a été dur pour lui. Perdre ce bébé, même s’il n’en connaissait pas l’existence a été affreux. Rompre avec elle semblait la meilleure chose à faire à ce moment là. Mais ça a été le pire. Alors il fait ce qu’il sait faire de mieux. Il bosse, des heures et des heures. Il quitte rarement le bureau, sauf pour boire une bière, pour rencontrer des clients ou aller prendre une bonne douche. Il ne dit rien, il ne dit jamais rien. C’est comme ça que des gens peuvent perdre pied. Carter gère. Il a une addiction à des petits médicaments. Non ce n’est pas pour l’aider à bander, rassurez vous, de ce côté là ça marche encore très bien. Même si désormais c’est surtout mécanique. Un soulagement, mais le vrai plaisir, la plénitude s’en est allée. [/b]

Je n’ai pas faim … voilà la douce voix vengeresse de Lina Whitmore. L’adolescente de 15 ans et si mignonne. Carter est un homme parfois compliqué, parfois autoritaire. Mais avec ses filles il est l’homme le plus doux du monde. Le temps passe mais il sait que le divorce a affecté ses deux filles. Veronica comme Lina. Veronica était un peu plus mature déjà. Mais Lina n’avait que 12 ans quand le divorce a été prononcé. Elle qui avait l’habitude de voir son papa tous les soirs. Enfin certains soirs il rentrait super tard du bureau mais il faisait de son mieux et elle le savait. Les deux filles passaient énormément de temps avec leur père. Ils aimaient jouer, regarder des séries. Carter acceptait même de regarder en boucle les aventures d’Elsa et Anna si elles en avaient envie. Il dansait avec elles dans le salon. Des choses simples, comme partager un bon petit plat ensemble et avec maman. Maman qui faisait toujours bonne figure même quand elle ne rêvait que de lui balancer toute la vaisselles dans la gueule. Et un jour il est rentré mais il est reparti. Ce soir là, Eleonor a craqué et a dit qu’elle voulait divorcer. Il n’est plus jamais rentré le soir. Il venait par ci par là. Eleonor est assez intelligente pour laisser les filles voir leur père. Mais ça a entraîné beaucoup d’histoires. C’est pourquoi, parfois encore aujourd’hui Lina notamment boude quand elle dort chez lui. Il fait pourtant tout pour lui faire plaisir, comme cuisiner les petits plats qu’elle adore. Il est patient mais il en souffre.

Tu ne devrais pas être ici … c’est dur de lui dire ça. Alba est là, chez lui. Chez eux. Dans cet appartement où ils ont vécu ensemble. Où ils ont fait l’amour, pratiquement dans toutes les pièces. Des souvenirs, des bons et moins bons. Tout ce qui fait ce qu’ils sont ensemble. Elle a de la chance qu’il soit là. Habituellement il est au bureau ou en vadrouille. Elle a prétexté ramener quelque chose. Un vieil objet à lui qu’elle aurait retrouvé au milieu de ses affaires. C’est sans doute vrai. Il est si doux avec elle. Il a un regard tellement tendre, plein de bienveillance. Parfois il fronce un peu les sourcils en devant plus sérieux ou la dévore du regard. Elle est belle, tellement belle. Elle le rend fou. Il sait se contenir avec elle et heureusement. Mais quand même elle a le don pour éveiller ses sens mais aussi pour l’apaiser. Quand elle est là, simplement assise à côté de lui dans le sofa pour regarder un film, il est bien. Il ne sait pas simplement la mettre dehors. C’est comme ça aussi. Un petit repas, un verre et les choses dérapent, encore. Il a eu raison de la laisser partir. Il doit la protéger de lui même, de tout ce qu’il fait. Ses addictions risquent de lui causer des problèmes. Les hommes avec qui il est en affaires en ce moment ne sont pas des enfants de coeur. Il préfère prendre ses précautions. Il prend ses distances, il garde ses distances mais elle est toujours là. Et quand elle est là, sous ses draps, il ne peut faire autrement que de la serrer très fort contre lui. Des gestes qui disent, reste avec moi, Alba.