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you're not alone (clark)

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Keith Wayne
Keith Wayne
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MessageSujet: you're not alone (clark) you're not alone (clark) EmptyVen 3 Avr - 19:08

T'es encore chez les Wayne, tu squattes encore. T'as ton chez toi pourtant, ton propre appartement, mais tu passes plus de temps ici que chez toi. Au moins ici t'es pas seul, y a tes parents qui tiennent compagnie même si c'est pas la meilleure que tu puisses avoir. Y a ton frère qui t'agace, mais que t'aimes voir malgré tout. Pourtant cette fois, t'es tout seul. Tes parents sont sortis, ton frère est pas là, ta sœur n'est pas venue vous voir. Mais ça te dérange pas, pas vraiment. Non, parce que tu sais qu'ils vont revenir, parce qu'il a encore l'écho de ta mère qui parle trop fort, de ton père qui hurle devant sa télé. Il y a de la vie ici, chez toi il n'y a que la mort. T'y arrives pas, pas vraiment. Aucune décoration, aucune couleur. Tu sais pas comment faire, comment y amener la vie. Quoiqu'il en soit, tu te laisses pas aller. Short et débardeur sur les épaules, tu fais quelques exercices chez toi, à défaut de bosser aujourd'hui. Tu regardes la télé face à toi en faisant tes pompes, cette série qui parle d'une bande d'amis, qui te fait rire. Les choses simples, légères, c'est finalement ce qui te fait le plus de bien. Quand t'as pas à réfléchir, à penser. Parce que quand tu commences à trop penser, tu te perds dans tes souvenirs, tu t'éloignes trop. Les exercices fini, tu pars dans la cuisine pour te prendre un verre d'eau et tu bois quelques gorgées, essoufflé et assoiffé, alors que t'es traversé par une vision. Tu vois des chars, des uniformes. Tu vois le fusil d'assaut dans ta main, t'entends les cris, les hurlements. T'es de nouveau sur le champ de bataille et ton corps se met à trembler. Tu vois la guerre, tu te souviens l'Irak et tu fermes les yeux, fort, comme si ça pouvait t'aider. Ton corps se crispe, tes muscles se contractent et c'est le fracas dans ta main. Le verre s'est brisé dans ton poing, l'eau est remplacée par ton sang. Mais tu ne reviens pas pour autant.

La douleur, tu t'en souviens, comme celle dans ton épaule, cette balle que tu t'es pris. Tu vois le sang, le tien et celui des autres qui se mélangent. Tes jambes ne peuvent plus te tenir, tu tombes sur les genoux, évitant par miracle des bouts de verre. T'es épuisé, t'en peux plus. De ces souvenirs, de cette faiblesse. T'as les yeux humides, tu sais pas comment t'en sortir. T'entends une voix. Qui te semble liée à ta mémoire, mais non, tu l'entends de nouveau. Une voix douce, une voix qui te fait du bien. Cette voix, tu la reconnais. Les souvenirs s'effacent, l'appartement revient et face à toi, tu le vois. « Clark ? » Que tu demandes d'une voix faible, surprise. Il a l'habitude d'y rentrer chez les Wayne, à force que ton frère mette des plombes à aller lui ouvrir. Il a l'autorisation, c'est pas surprenant qu'il l'ait fait. Mais tu t'attendais pas à le voir là, face à toi. « Qu'est-ce que tu... ? » T'as mal, ça te coupe dans ta phrase. Tu diriges ton regard vers ta main et tu vois le sang, tu vois les bouts de verre au sol. Tu comprends que tu l'as brisé et tu tournes le regard de nouveau vers Clark, comme pour ne pas te perdre à nouveau. Parce que ses yeux, ils te maintiennent ici, ils te maintiennent en vie. Dans son regard, c'est l'innocence, la bienveillance, loin de ce que t'as vécu. « Je... » Il t'a vu minable, misérable. Il sait que t'es une épave, mais il t'a jamais vu comme ça. Jamais. Tu secoues ta tête, tu grimaces de douleur avant d'attraper ton poignet gauche, là où ta main est blessée. « Putain, quel con. » T'essayes de sauver la face, les apparences, mais la vérité c'est que tu fais pitié à genoux sur le sol, la main en sang et les yeux humides.
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Clark Nielsen
Clark Nielsen
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MessageSujet: Re: you're not alone (clark) you're not alone (clark) EmptySam 4 Avr - 0:31


bercé par la musique dans ses oreilles, la tête contre la vitre chauffée par le soleil, il se laisse porter, dans toute son inconscience, dans un sommeil lourd de conséquences. le bus dépasse son arrêt, le fait sursauter en passant un dos d’âne récalcitrant, et il se retrouve dans un instant de panique exacerbé par l’état hypnique dans lequel il se trouve. l’angoisse est d’autant plus de taille, lorsqu’il remarque le flot de personnes étant monté dans le bus, et le nombre affolant de personnes debout alors qu’il a osé s’endormir. tirant timidement la manche d’une dame  à sa proximité, il lui propose sa place en marmonnant des excuses hésitantes, et se plante devant la porte pour descendre aussitôt que cela pourrait lui être possible.  la brise s’infiltre dans ses cheveux comme pour lui redonner un nouveau souffle, le revigore pour entamer la marche. il semblerait qu’il n’aurait raté que deux simples arrêts, et la distance qu’il doit parcourir est quasi-insignifiante. vérifiant à nouveau son téléphone, il n’y a toujours pas de réponse du wayne dont il a réclamé la compagnie. incapable de rester seul aujourd’hui, ressentant l’effet pervers d’un isolement délétère, il choisit d’y remédier en quittant son appartement. sa destination : la demeure familiale des wayne, où il est toujours le bienvenu au point de pouvoir franchir la porte sans sonner, du moment qu’elle n’est pas verrouillée.  

son irruption dans les lieux ne se fait aucunement dans la discrétion, alors qu’il laisse retentir un bonjour, bonjour, bonjour les wayne dégoulinant d’une bonne humeur qu’il ne ressent pas vraiment. seul le son de la télé l’accueille initialement depuis le salon, il se dirige instinctivement vers la cuisine où il espère retrouver madame wayne. mais c’est l’aîné, qu’il ne pourrait jamais appeler monsieur, le frère devenu un peu trop présent dans ses pensées, qu’il retrouve dans une scène des plus affolantes. keith de son prénom, cheveux coupés court, regard émeraude dévastateur, et d’autres caractéristiques physiques qui commencent à lui faire beaucoup trop d’effet sans qu’il n’ose trop se l’avouer. keith, cette force de la nature, ce gars qui a troqué son sourire pour un air égaré depuis son retour, cet immeuble en béton, stable, écroulé devant lui. les rires préenregistrés à quelques mètres contrastent avec les orbes mouillées, le sang écoulé et la façade totalement affligée.

keith ?? qu’il murmure d’une voix étranglée, en réponse à son propre prénom. respire qu’il pense incessamment.  l’heure n’est pas à la peur, il écarte le désespoir qui veut le choper au vol et tente de comprendre la situation, tant bien que mal. le wayne a l’air tellement fatigué, tellement à bout. des morceaux de verre éparpillés sur le sol, ses genoux également. la faiblesse ne lui sied guère, lui qui est si fort, lui qui est si rassurant. clark veut prendre un pinceau, et redessiner le tableau, faire disparaître ces incohérences qui ne sont que la source d’une souffrance venant déchirer ses entrailles. il accroche son regard, ces deux océans irrépressibles qu’il voudrait tellement calmer, ne répond pas aux questions incomplètes. il tente tant bien que mal de contenir des larmes muettes, qui quittent son billes contre son gré, retient des sanglots effrayés car clark est toujours enfant. clark est une éponge qui vient absorber la détresse de l’homme qui lui fait face, ne comprenant pas ses origines. c’est la douleur qu’il doit endiguer à tout prix, il le sait, pourtant il n’arrive pas à bouger, fixant l’autre comme si tout allait magiquement s’arranger sans son intervention.

c’est l’injure qui le sort de son état second, l’injure qui le fait enfin réagir. il se précipite vers le tiroir, comme si c’était chez lui, en sort un torchon propre tout en se remémorant ce qu’on lui a appris. aide bénévole dès qu’il a un moment, et amené à fréquenter des personnes fragiles pouvant potentiellement se blesser, on l’a préparé à ce genre de cas de figure. dès qu’il y a du sang, il faut comprimer, c’est tout de suite le réflexe auquel il fait appel en se rapprochant du colosse atterré. tu … tu peux tendre la main vers moi ? il n’attend même pas la réponse, s’accroupit pour se mettre à son niveau et place sa paume sous sa main chaude autour de laquelle il entreprend d’enrouler le torchon. ce n’est que lorsqu’il fait deux tours qu’il fait un nœud maladroit, afin que ça serre correctement pour contenir le saignement. ça fait pas trop mal ? qu’il demande d’un ton hébété, alors que la nervosité reprend le dessus petit à petit. le flux d’adrénaline ayant parcouru son corps commence à se dissiper, même si l’homme en face de lui n’est pas tiré de danger pour autant. le saignement avait l’air grave, et il doit aller voir un médecin s’il ne s’arrête pas.
pourtant, clark n’arrive plus à piper mot.
la gorge nouée.
les mirettes affolées.
l’envie persistante de lui demander si ça va.
ce qui l’a amené à se faire mal comme ça.
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Keith Wayne
Keith Wayne
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MessageSujet: Re: you're not alone (clark) you're not alone (clark) EmptySam 4 Avr - 11:20

C'est pas la première fois que tu te perds, c'est pour ça que tu préfères en général venir là où il y a du monde. La vérité, c'est que ça va quand même mieux grâce au groupe de paroles, mais la preuve est qu'il y a encore du boulot avant d'arriver à être totalement guéri. On efface pas si facilement un passé dans l'armée, tu ne sais même pas comment certains peuvent réussir à reprendre une vie normale. T'as l'impression que toi, tu pourras jamais. En revanche, c'est la première fois qu'un simple regard te ramènes à la réalité, qu'une présence te sauve du champ de bataille. T'as déjà senti qu'il arrivait à t'apaiser Clark, comme s'il avait une aura ou quelque chose du genre. T'as déjà senti qu'il émanait quelque chose ce soir là où tu l'as embrassé, où t'étais assez bourré pour franchir le pas, pas assez pour prétendre que c'était un accident. Mais le retour est toujours dur, plus encore quand tu saignes et qu'il y a des éclats de verre partout autour de toi. Mais loin de se moquer de toi, de ta faiblesse, que ce soit par des paroles ou un regard, il semble se perdre dans ta détresse. Et tu ne peux pas le laisser faire, tu ne peux pas briser cette innocence. Tu le suis du regard alors qu'il fouille dans vos tiroirs. Ici, c'est en partie chez lui de toute façon, on peut pas dire qu'il n'a pas sa place. Combien de fois il y est venu ? Tu le suis quand il revient vers toi, un torchon à la main. Tu sais pas bien ce qu'il compte faire jusqu'à ce qu'il te le dise, un brin hésitant. Tu hoches la tête avant de tendre ton bras vers lui, comme il te le demande. Et tu sens sa main contre la tienne, plus petite, plus douce et pourtant capable de porter tellement. Le contact est agréable, tu ne vas pas le nier et tes yeux se perdent sur lui, sur ces mouvements qu'il fait pour te soigner, pour t'aider. Tu grimaces un peu quand il finit par serrer le nœud, parce que oui ça fait mal, mais malgré ce qu'exprime ton visage, tu secoues la tête à la négative. « Non, t'en fais pas. » T'as connu bien pire comme douleur, ça tu peux supporter.

Tu regardes ta main toujours pleine de sang. Il fallait nettoyer ça. Ça ne te semblait pas si grave malgré tout, plus maintenant qu'il avait empêché le sang de s'échapper. Tu finis par te relever, doucement, tenant ton poignet gauche avant de regarder l'étendu des dégâts autour de toi. « Il faut que je nettoie tout ça, tu peux aller me chercher la trousse de secours s'il te plaît ? Elle est dans la salle de bain. » Tu sais qu'il va y aller, il est trop gentil pour te dire non. Alors sans vraiment attendre sa réponse, t'attrapes le balai et tu passes un coup pour retirer les bouts de verre, ne le tenant que d'une main. Une fois le sol plus ou moins nettoyé, tu te diriges dans le salon et t'installes dans le fauteuil, reprenant ton poignet dans ta main. Quand il revient avec le nécessaire, tu lui tends ton bras de nouveau, cherchant son regard. « Je t'en demande beaucoup, mais tu peux m'aider à nettoyer le sang, s'il te plait ? Il doit y avoir un désinfectant et des bandages. » La vérité, c'est que t'as envie de sentir le contact de ses mains à nouveau, de le voir prendre soin de toi. Si ça avait été quelqu'un d'autre, t'aurais rien demandé et tu te serais démerdé, têtu. Mais c'était différent avec lui. Alors tu laisses ta main à sa porte, la paume vers le ciel, le laissant prendre soin de toi. « T'es venu voir mon frère, c'est ça ? » Et tu soupires, parce que tu connais déjà la réponse. Pour qui d'autre est-ce qu'il serait venu ? Mieux vaut lui que toi, tu le sais. « Il fait chier... Désolé pour lui, de pas t'avoir prévenu qu'il allait faire autre chose. Au lieu de t'amuser avec ton pote, tu te retrouves à soigner un  autre abruti. » Et t'étires un sourire amusé, signe que t'es bel et bien revenu à la réalité, qu'il te fait un bien fou.
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Clark Nielsen
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MessageSujet: Re: you're not alone (clark) you're not alone (clark) EmptyMer 8 Avr - 6:19


surveillé dans le moindre de ses gestes gaffeurs, il est sous les feux des projecteurs. improvisé star du moment, par un homme qui ne le laisse pas indifférent, qui l’observe pendant qu’il essaie de le sauver. clark peut sentir le poids du regard de keith sur lui, et pour une raison qu’il nie tant bien que mal, ça le déstabilise. son cœur rate des battements pourtant essentiels, se confond en déraillements circonstanciels et le temps qu’il finisse, son visage prend la couleur de l’écrevisse alors qu’il demande nerveusement s’il a causé autre chose que du soulagement. il n’ose pas affronter ses yeux, qu’il sait pourtant fixés sur lui, se contente de baisser timidement la tête. il n’arrive pas à demander ce qu’il veut demander, et le temps de rassembler son courage, l’aîné wayne se lève et affronte le désastre qu’il a causé. il a envie de dire que ce n’est pas grave, que ça ne presse pas, qu’il pourra le faire à sa place, mais l’aubaine de s’éloigner est bien trop tentatrice. sans mot, il se réfugie dans l’isolement rassurant de la salle de bain, se concentre sur sa respiration erratique et tente tant bien que mal de chasser la panique qui essaie encore une fois de s’emparer de lui. son inquiétude est un poison s’immisçant dans ses veines, coulant dans ses vaisseaux aussi sûrement que son sang. du calme, clark, du calme. un câlin. c’est ce qui semble obséder ses pensées. une étreinte. c’est tout ce qu’il se retient de demander. il voulait le réconforter, accueillir son corps entre ses bras, lui dire qu’il est là et qu’il ne partira pas. il voulait sentir son souffle contre son cou, son crâne contre sa main, son corps chaud et robuste contre le sien. alors que tout cela ne serait que dans le but de le réconforter, il se surprend à penser qu’il le veut également pour lui-même. égoïstement, ça l’aiderait à se rassurer aussi, à se dire que keith va bien et que ce n’est qu’une petite blessure de rien du tout. il a dû bien connaître pire à la guerre, pire qu’une simple blessure par du verre. la gorge nouée, le teint livide, il parcourt l’armoire à pharmacie en redoutant le moment où il le reverrait encore. où le désir de réceptionner sa douleur, comme si elle était sienne aussi, se ferait plus fort.

il le cherche dans la cuisine, ne le trouve pas et prend une grande inspiration avant de rejoindre le salon. vautré dans un fauteuil, il est l’expression même de la lassitude, ses traits tirés par une exténuation avérée. le poids sur le myocarde de clark revient au galop, le fait plonger vers le bas comme s’il prenait le chemin de son estomac. il digère ces émotions contradictoires sans aucune échappatoire, ces embryons superfétatoires de sentiments qu’il doit de mettre de côté. il a retenu la leçon, on n’approche pas les gens qui ne veulent pas de nous. c’était juste un accident, un baiser excusé, un égarement momentané. c’est rien, tu m’en demandes pas beaucoup, c’est normal. lui qui est d’habitude bavard se retrouve bien sage face au traquenard. il ne dit que le nécessaire, s’abstient de laisser libre court à ses envies, tente tant bien que mal de refermer les vannes ouvertes par un baiser impromptu. et pourtant, combien de fois l’a-t-il ressassé dans sa tête ? combien de fois a-t-il rêvé que ça se reproduirait ? stop. il s’empare de sa main, fredonne un air dans sa tête pour empêcher les pensées qui y pullulent de le faire sombrer dans la folie qui l’accule. qu’est-ce qu’il est ridicule, les doigts entourant le poignet de keith, sa bouche frissonnant à l’idée de caresser sa peau comme dans une tentative de le guérir par son contact chaud. pas vraiment, non. c’est la vérité, il ne peut pas mentir. ça lui est physiquement impossible, il a bien essayé parfois mais s’est senti coupable tout de suite après, obligé de dire la vérité. je voulais juste pas être seul, aujourd’hui. il ose enfin le dévisager, se sentant particulièrement grotesque avec cette réalité prononcée dans un murmure timide. et c’est un sourire qui s’offre à ses billes, un sourire auquel il ne peut faire qu’écho, en toute réciprocité. j’aurais préféré quand même avoir autre chose pour me distraire que ça. il désigne la blessure qu’il est en train de nettoyer de son menton, sentant la tension quitter ses épaules petit à petit. s’il sourit, c’est que ça ne va pas trop mal. s’il sourit, c’est qu’il n’y a pas de problème. c’est apaisant au point qu’il sent tomber les barrières, jamais élevées pendant bien longtemps. clark est un enfant spontané, et c’est très dur pour lui d’être dans la retenue. pourquoi t’es resté tout seul ici ? tu voulais pas sortir, toi ? c’est une question indiscrète, et il s’est promis de ne pas en poser de ce genre. mais les promesses qu’il se fait à lui-même, il les brise en permanence.
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Keith Wayne
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MessageSujet: Re: you're not alone (clark) you're not alone (clark) EmptyJeu 9 Avr - 11:50

C'est pas normal non, pas à tes yeux. Les services, tout le monde n'en rend pas. Certains ont bon cœur, certains se tournent plus facilement vers leurs semblables comme Clark. S'il accepte de t'aider, de te soigner, d'autres t'aurait fait comprendre d'une façon ou d'une autre que tu pouvais le faire seul. Et ils avaient raison. C'était égoïste de lui demander de te soigner, de profiter de sa bienveillance. Mais quand tu sens sa main prendre ton poignet, quand tu sens sa peau contre la tienne, tu te félicites d'avoir été égoïste. Tu sais que c'est pas bien de ressentir ça, d'être attiré par un gars bien trop jeune pour toi, par l'ami de ton frère, par Clark qui a encore des yeux pétillants, qui doit encore tant vivre. L'encombrer d'une épave comme toi, c'est mal et c'est pour ça que tu ne tentes rien, putain qu'est-ce que t'en as envie alors que tu peux l'observer de près, alors qu'il prend soin de toi en nettoyant ta plaie. Et même si tu grimaces parce que ça fait mal, t'as chaud au cœur face à ce spectacle. Et tu peux pas empêcher tes sourcils de se relever, de surprise, quand il admet ne pas être venu pour ton frère. Quand il t'avoue qu'il ne voulait pas être seul. T'es surpris parce que vous avez finalement beaucoup en commun, parce que vous avez cette peur de la solitude qui vous fait mal. Venir chez les Wayne pour rechercher de la compagnie, c'est signe qu'on déteste vraiment être seul parce qu'ils sont loin d'être la famille idéale avec l'odeur des clopes, des whisky bon marché. Tu peux pas prononcer un mot, encore moins quand il te renvoie ce sourire si lumineux, si beau. Il est beau Clark, c'est un fait. Tu ris un peu, encore, à sa remarque. C'est sûr qu'il y a mieux que de s'occuper d'un vieux qui s'est blessé de façon stupide, clairement. Au moins avec ton frère, il peut s'amuser à des choses de son âge. « Désolé. » Que tu lâches mais toujours avec un air amusé, parce que c'est trop tard pour faire marche arrière maintenant qu'il a presque fini de nettoyer tes plaies.

Voilà qu'il se montre curieux, d'autres diraient impertinent même si ce n'est pas ton avis. Voilà qu'il s'intéresse à toi même si c'est sans doute plus pour parler qu'autre chose. Au moins, vous n'êtes pas seuls. « Moi ? » Tu répètes comme s'il pouvait s'adresser à quelqu'un d'autre. Tu sais pas si tu devrais mentir ou être honnête, tu sais pas si tu devrais te montrer sous un beau jour ou misérable. « La vérité, c'est que j'ai pas grand chose à faire aujourd'hui. » Jour de congé, personne à aller voir en particulier. « Mais j'avais pas envie de rester chez moi, j'aime pas rester chez moi. J'suis peut-être seul là, mais y a de la vie dans cette maison. Même si ma famille est pas là, y a les souvenirs des rires et des engueulades. » Alors que chez toi y a rien. Rien d'autre que toi et tes problèmes, toi et ton passé douloureux. Ici tu te sens bien, même quand ils ne sont pas là. Tu te sens mieux encore depuis qu'il est là, depuis que tu le vois, Clark. « Je suis comme toi au final, j'aime pas être seul. » Quand ça arrive, il voit maintenant ce que ça donne comme résultat. Tes plaies nettoyées, ta main bandée, tu admires son travail et le remercie d'un signe de la tête avant de tapoter la place à côté de toi pour l'inviter à s'y asseoir. Pour qu'il se rapproche de toi, c'est toujours ça de pris. « Mais toi t'es trop jeune pour rester enfermé dans cet appart' pourri, tu devrais sortir rejoindre des copains ? » Tu tournes la tête vers lui, soudainement curieux. « A moins que... Quelque chose ne va pas Clark ? Tu peux en parler tu sais. » Toi, tu t'en fous d'être indiscret. Tu l'as vu grandir Clark alors tu te sens un peu comme son grand-frère parfois, même si ça peu paraître tordu étant donné tes sentiments. Mais il a bien précisé qu'il ne voulait pas être seul aujourd'hui, c'est bien qu'aujourd'hui quelque chose n'allait pas. « Ça restera entre nous. » Et ces mots te rappellent ce baiser échanger, ce moment qui ne reste qu'entre vous. T'aurais peut-être dû choisir d'autres mots et en même temps, ça te fait plaisir de t'en rappeler. Parce que la vérité, c'est que là maintenant, t'as envie d'y goûter à nouveau à ses lèvres.
@Clark Nielsen
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MessageSujet: Re: you're not alone (clark) you're not alone (clark) EmptyLun 13 Avr - 18:58

sa langue quitte sa bouche dans un effort de concentration. comme si la sortir lui permettait d’une façon ou une autre de mieux réfléchir, de pouvoir réaliser la tâche qui lui a été confiée de manière plus appropriée. chaque tressaillement de celui qu’il tente de rabibocher lui fait planter ses dents dans l’organe charnu. qu’il aimerait faire disparaître les blessures comme si elles n’avaient jamais existé, comme si le verre ne s’était jamais brisé, comme si la guerre n’avait jamais été expérimentée. au lieu de cela, tout ce qu’il peut faire, c’est désinfecter, le faire soigneusement pour que ça ne revienne pas le hanter après. il n’ose pas le regarder, bien qu’il sente tout le poids de son regard sur lui, à nouveau, comme toute à l’heure. un poids qui pourrait faire couler le bateau de sa raison, menacé d’un naufrage et d’un abandon. mais quand il le fait, c’est pour sourire parce que keith sourit, et que c’est drôlement beau. ça lui donne chaud à la poitrine, c’est une douleur assassine qui s’empare de son cœur. le désarroi assiège ses pensées, il ne devrait pas être charmé, il devrait juste l’oublier, pourtant ça s’avère beaucoup plus compliqué. les gars dans les rues, dans les bars, au bord de la mer ou à la librairie ne sont que visions éphémères, qu’il peut oublier. keith est là, présent dans sa tête, il s’entête comme une ritournelle perpétuelle. il le voit quand il vient ici, il le voit dans ses rêves interdits. et c’est difficile de passer à autre chose, de se retenir de dire ce qu’il veut dire. créature de spontanéité condamné à se mordre la langue, que ce soit pour sa concentration ou pour faire preuve de pondération.

puis il y a son petit rire qui résonne, qui le désarçonne. cette fois, c’est à sa lippe que ses crocs s’attaquent, alors que la sensation de chaleur se propage encore plus dans son corps endolori par la pudeur dont il fait preuve. néanmoins, l’excuse lui fait ouvrir grand les yeux, et il a envie de lui demander pourquoi il est désolé au juste. ce n’est pas sa faute. il n’y a rien qu’il a fait qui le rend responsable de quoique ce soit. pourtant, il ne dit rien, se contente de serrer les dents. il faut qu’il parte, maintenant, parce qu’il trouve ça trop bête et il va finir par le dire. il va finir par s’énerver en lui demandant pourquoi il pense qu’il le dérange, pourquoi il pense être une corvée alors qu’au contraire, ce qui rend les choses dures pour lui, c’est de subir sa proximité sans pouvoir exprimer ce qui se débat dans les recoins de sa caboche. le sujet de conversation dérive vers un terrain plus confortable, où il est moins susceptible de prendre la mouche. ou du moins c’est ce qu’il pense avant d’entendre les aveux authentiques, qui ne font que renforcer cette envie de le protéger. c’est le wayne le plus vieux, le plus grand, le plus costaud. pourtant, clark a envie de le serrer contre lui et de le protéger du monde extérieur, de cette solitude qui semble le ronger et de toutes ces émotions négatives qu’il voudrait faire disparaître. c’est tant mieux. c’est trop bien si tu te sens bien avec ta famille. moi je dis il faut en profiter, en plus ils sont trop cool, j’aurais aimé être un wayne aussi. une idée ridicule qui lui rappelle son enfance, à l’époque où il disait à son ami qu’il aimerait trop que ses parents l’adoptent. tout ça pour s’éloigner des nielsen le trouvant bien trop extraterrestre pour eux, bien trop fainéant pour mériter les congratulations ou les signes d’affection. c’est nul d’être seul, on réfléchit trop. j’aime pas réfléchir, j’ai l’impression que ça rend encore plus bête.

il finit son travail, commençant à envelopper la main dans sa prison momentanée. puis il fixe la main qui l’enjoint à prendre place là où il veut plus que jamais être. une invitation qu’il ne veut pas refuser, mais que ses instincts de prudence lui dictent d’ignorer. pourtant, il veut suivre ses envies, il veut à nouveau se sentir comme lui-même autour de keith. il ne veut plus être ce monstre calculateur, qui y réfléchit à trois fois avant d’agir, à force de vouloir prendre ses précautions. alors timidement, il fait le tour du canapé et s’y affale, à quelques centimètres. assez pour que son parfum masculin vienne agresser ses narines : des relents d’après-rasage et de transpiration, en plus d’une odeur dont il ne se rappelle que trop bien. je suis bien, ici. il n’arrive plus à se contenir, rabat les paupières en redoutant le moment, se laisse envahir par sa franchise naturelle qui en a marre d’être confinée. moi je vais bien, promis promis. c’est vraiment que ça. je veux pas être tout seul. l’arrière de son crâne heurte le fauteuil, alors qu’il s’embourbe de plus en plus dans la situation. c’est le moment de saisir la perche, de partir. pourquoi avoir dit qu’il est bien ici ? il aurait dû s’en aller, le laisser tranquille, lui qu’il ne peut pas avoir, à qui il ne peut pas dire ce qu’il pense vraiment. qu’est-ce qu’il est bête, clark, ils ont donc raison, son intelligence émotionnelle frôle le néant. j’aime bien être avec toi. ça m’apaise. raconte-moi une histoire s’il te plaît. mais pas sur la guerre, j’aime pas ça.

@Keith Wayne
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