Sujet: like hunter and pray (stefano) Lun 23 Mar - 23:29
Stefano Fellucini. Il avait pas seulement un nom digne à poser comme marque sur des pâtes non, il avait aussi une belle gueule et surtout, il t'emmerdais un peu trop. Il t'a gêné quand tu discutais avec son frère d'affaires et d'autres choses, il a voulu jouer le grand-frère protecteur en venant l'éloigner de toi comme s'il savait quel genre de serpent t'es. Mais toi, toi t'aimes pas ceux qui se méfient de toi aux premiers abords, ceux qui ne veulent pas t'aimer. Heureusement, t'as appris une nouvelle qui joue en ta faveur. Ce cher coincé du cul est gay et sans doute vierge de tout rapport avec un homme, sinon on lui aurait retiré son balai depuis longtemps. C'était parfait, t'avais un moyen de te venger de lui, t'avais trouvé un nouveau jouet pour t'amuser. Comme si t'allais t'en empêcher. Grâce à son frère, qui est complètement idiot soit dit-en passant, t'avais eu son numéro alors tu t'es pas gêné pour lui envoyer un message. Lui dire qui t'étais et que t'avais des affaire qui appartenaient à son frère, qu'il pouvait venir les chercher à ton adresse. Tu savais qu'il accepterait, il préférerait te faire face plutôt que de laisser son frère t'affronter. Et toi, t'avais en tête un plan pour t'amuser un peu. Fallait commencer en frappant fort, il fallait le rendre accro au premier regard. Tu sais pas jusqu'où tu vas jouer avec lui, mais tu te fiches complètement qu'il en souffre. Ça sera sa faute pour ne pas avoir été assez malin, du moins s'il tombe dans le panneau, s'il succombe. Il te dit qu'il va venir chercher les affaires et un sourire s'étire sur ton visage, un sourire carnassier.
T'attends qu'il soit là, mais t'as déjà tout préparé. Ta voiture et dehors, t'as enfilé un jean moulant et un t-shirt blanc que t'as retroussé au niveau des manches. T'as le jet dans la main, tout est prêt pour le recevoir. Tu vois au loin une voiture et tu sais que c'est lui, parce qu'ici les gens ont assez de frics pour se payer mieux que ça. Tu remets tes lunettes sur ton nez. Heureusement, il fait pas trop froid. T'allumes le jet pour arroser la voiture et une éponge à la main, tu frottes ton bolide alors que la voiture s'arrête. Tu fais mine de ne le voir que maintenant et lui fait signe tandis qu'il sort de la voiture. Tu fais semblant que le jet t'échappe et t'arroses avant de le reprendre, mais t'es trempé. Alors sans attendre, t'attrapes le bas de ton t-shirt et le retire entièrement avant de jeter l'éponge sur le capot de ta voiture. C'est digne d'une pub ou d'un mauvais film porno, mais t'es certain que ça fera son effet. Avec lui en tout cas. Tu t'avances vers lui et le fixe avant de baisser un peu tes lunettes comme pour mieux le voir et de les remettre. Un sourire taquin sur les lèvres, tu fais mine de regarder ailleurs. « T'as fait vite dis donc, je t'ai tant manqué que ça ? » Vous vous êtes à peine vus la dernière fois, même pas parlés vraiment. « Désolé j'étais occupé comme tu peux voir, mais bon, je sais recevoir des invités. Suis-moi. » Tu te tournes et prends le chemin de ta maison, le laissant passer avant de refermer la porte après tout. « Attends là, j'vais me chercher une serviette. Au passage, tu veux un truc à boire ? T'as l'air d'avoir chaud. » Que tu dis alors que tu t'éloignes de lui pour aller à ta salle de bain. Comment est-ce que ça peut être autrement ?
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Stefano Fellucini
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Mar 24 Mar - 13:01
Isaiah Kennedy. A défaut d'être le petit fils du cher Président des Etats Unis d'Amérique, il était le petit emmerdeur du coin. Plus petit que lui en taille mais pourtant gros étaient les ennuis qui commençaient à pointer le bout de leur nez. Il faut dire que ce mec (beau soit dit en passant) était l’énergumène le plus prétentieux qu'il avait été donné de voir pour le jeune homme. Bien plus haut que Nabilla ou autres Marseillais réunis, il était surtout un peu trop à tourner autour de son frère. Il avait une tête qui baignait dans le pêché et la luxure, cela ne faisait aucun doute. Ni même qu'il devait avoir un max de flouze sans être influençeur vu ses fringues et ses lunettes de soleil de marque. C'est donc non sans un certain agacement que Stefano grinça des dents en apercevant son message du jour. Ce fameux Isaiah qui lui demandait tout bonnement de venir récupérer les affaires de son frère. Bordel, dans quel piège s'était encore fourré son cadet ? Il avait constamment l'impression de rattraper ses erreurs et éviter les conneries. C'était comme être coincé dans le dixième niveau de Rayman sans avoir la solution. Il avait un côté idéaliste, Stefano. Le même que celui qu'empruntait son père pour parler de la mafia italienne. Il était persuadé de rectifier le tir, d'empêcher son frère de sombrer du côté obscur.
Il laissa couler l'eau sur son corps alors qu'il entrait dans la douche. Il allait s'habiller décontracté histoire de montrer qu'il n'avait aucunement peur de cette entrevue. En réalité, c'était une autre histoire mais le blond n'avait pas intérêt à le savoir. Stefano allait jouer l'italien mystérieux comme il savait le faire en restant le plus discret possible, aussi impassible que l'autoroute A43. Il attrapa ses clés de voiture et sortit dehors. Elle avait carrément besoin d'un coup de nettoyage mais ça serait après sa paye de la fin du mois. Entre l'ouverture du salon et quelques achats non prévus, il était un peu à sec. C'était le moment de manger ses pâtes chères et tendres et de faire du sport pour éliminer tout cela. Il pouvait compter sur les vidéos youtube de coach en espérant trouver suffisamment de motivation.
Il démarre en trombe (autant se la jouer fast and furious même avec une voiture low cost) et insère l'adresse dans son gps. Avec un peu de chance, il réglerait cette histoire vite fait et retournerait ouvrir le salon. Il fallait bien bosser après tout. Au bout de quinze minutes, il arriva devant la maison... Et le spectacle le subjugua. Il manqua de caler tant ce qu'il voyait lui paraissait irréaliste. Là, devant la maison se déroulait une scène des plus explicites et des plus excitantes (franchement plus sympa à voir en vrai que sur un écran d'ordi). Le blond fashion week en train de faire le fameux car washing tout en s'arrosant allègrement. Bordel. C'était exquis, particulièrement plaisant et il jeta des regards à gauche et à droite pour être certain que personne ne voyait qu'il virait tomate. Isaiah jeta l'éponge avec un certain dédain avant de se foutre torse nu. Ok, la température montait en puissance. Stefano cligna des yeux et se dépêcha de se garer. Il vérifia l'intérieur de la voiture, prit ses affaires et sortit de celle ci.
Il arriva à sa hauteur et ne pût se retenir de déglutir et de cligner des yeux une nouvelle fois. En cause ? Son effet Optic 2000 en enlevant et remettant ses lunettes de soleil comme pour mieux le percevoir. Intérieurement, l'italien espérait que son interlocuteur ne voyait pas qu'il était mal à l'aise, qu'il bavait et risquait de lui sauter dessus. Self control, self control. Il ne pût que découvrir que le Kennedy était en pleine forme en supposant qu'il lui avait manqué. Stefano leva les yeux au ciel, décidant de ne pas relever sa suggestion et s'empressa de lui répondre, sur un ton froid.
_ Ce sont surtout les affaires de mon frère que je suis venu récupérer. Il n'a pas envie de faire la discussion avec lui. Après tout, il a tout l'air d'être un de ces mecs dans GTA : bling bling à mort et abonné aux magouilles. Dans le jeu vidéo ça claque, en vrai c'est pas l'éclate. Il jugea bon de préciser qu'il était occupé, ce à quoi l'italien répondit, juste pour lui lancer une pique bienvenue : _ Si tu aimes te donner en spectacle, libre à toi.Tu es chez toi, tu fais ce que tu veux. Il ne veut pas lui donner ce plaisir de voir qu'il le perturbe, que son attitude est des plus inconvenantes. Stefano croyait encore être un modèle de vertu (conséquence d'être le meilleur fils de la famille, bien sûr). Il le laissa passer devant comme pour souligner qu'il était un parfait hôte avant d'aller se chercher une serviette. Bon sang, le voir dégoulinant était(presque) appétissant.
Stefano réfléchit un instant à sa proposition de boisson. Serait-ce une tentative inopinée de l'empoisonner ? Franchement, le Fellicini est sceptique mais vu comme il a soif, autant accepter. Tant pis pour le risque. _ Va pour un verre d'eau, merci. Il allait pas faire de folies et demander un champomy ou pire. Il le regarde s'éloigner vers la salle de bain. Au moins de dos, il peut le scruter sans qu'il le sache. Et attendant qu'il revienne, il a le temps de s'habituer à sa bogossitude.
Il lui lance, alors qu'il est encore loin. _ Et sinon, on en parle de pourquoi t'as les affaires de mon frère ? Tu n'as pas assez de larbins à ton service ?
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Isaiah Kennedy
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Mar 24 Mar - 17:09
Ton petit jeu fonctionnait à merveille. Tu le savais. Oh bien il était visiblement maître du poker face l'italien, il ferait fortune s'il misait au jeu de cartes, mais toi t'étais assez observateur pour savoir qu'il appréciait le spectacle. Comme la majorité l'aurait apprécié d'ailleurs. Ton physique, tu sais en jouer et le mettre en avant, la preuve en est à cet instant. Le ton froid, le regard agacé. Peut-être qu'il serait un jouet plus intéressant au final, peut-être que t'allais vraiment t'amuser avec lui. Souvent les plus coincés sont les pires, mais lui, lui il sait résister. Lui il est doué. Et son regard sombre, bon sang ce que c'est sexy. S'il assumait un peu plus son sex-appeal, tout le monde lui courrait après. C'est peut-être le cas, mais lui n'a pas l'air de s'ouvrir aux rencontres. Loin d'être gêné par tes remarques ou ne pas savoir comment réagir, sa répartie est bonne et ça ne rend le jeu que plus drôle encore. Oui, Stefano va t'amuser pendant quelques temps, plus que son frère sans doute. Son frère est facile à manipuler, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Lui, ça sera un défi un peu plus dur, mais que t'arriveras à réussir. Alors finalement vous rentrez chez toi et tu files te chercher une serviette pour t'essuyer tandis qu'il répond à ta question. Tu ne peux pas t'empêcher de laisser échapper un petit rire, un brin moqueur, alors qu'il ne te demande qu'un verre d'eau. A moins que ce ne soit sa façon de te demander de l'arroser à coup de jet d'eau. Un concours de t-shirt mouillé, on sait comment ça finit, pas vrai ? T'attrapes une serviette dans ton placard et t'essuies rapidement avant de la passer autour de tes épaules et de revenir vers l'entrée où il t'attend, droit comme un piquet.
« Détends-toi mec, j'vais ni te bouffer, ni te tuer. » Pas sans raison. Tu réponds pas à ses questions, volontairement, pour l'enrager un peu, pour l'ignorer. A la place, tu lui fais signe de te suivre avec le doigt et tu te rends dans ta cuisine. Tu décales un des tabouret face au plan de travail qui s'y trouve, pour l'inciter à s'asseoir et tu sors une bouteille de vin rouge avant de servir deux verres. Tu lui en tends un et t'assois face à lui, prenant l'autre pour toi. « C'est meilleur que l'eau ça et un italien ne peut pas refuser ça. Bois, c'est sans doute le vin le plus cher que tu pourras goûter de ta vie. » Il ne serait pas capable de se payer une bouteille du genre, c'est un cadeau que tu lui fais. Pas sûr qu'il mérite d'y goûter, mais t'es généreux et tu le lui prouves. Pour ta part, tu prends une gorgée du vin après l'avoir un peu secoué et senti et tu te délectes du liquide qui glisse le long de ta gorge. Un gémissement de plaisir s'échappe d'entre tes lèvres avant que tu ne le fixes droit dans les yeux. « Délicieux ! » Un sourire taquin orne ton visage, joueur, comme pour le pousser à boire. Tu ne comptes pas l'empoisonner, ni le droguer. Le jeu ne serait plus aussi amusant. Tu finis par reposer ton verre avant de soupirer. « Si j'ai ses affaires, c'est parce qu'il a oublié de récupérer son sac l'a dernière fois que t'es venu le récupérer. Tu sais, quand tu voulais éviter qu'il signe un pacte avec le Diable. » Cela dit, tu pouvais encore le faire signer le benjamin Fellucini. Avoir une petite frappe comme lui en contact, ça peut être utile, surtout si t'as besoin d'un bouc émissaire pour t'en sortir indemne. T'adorerais voir l'aîné te supplier de payer la caution de ton frère pour le sortir de prison, le voir à genoux, impuissant, face à toi. Cette image plaisante te fait sourire et t'avales encore une gorgée de ton vin. « Et toi, pourquoi as-tu pris le risque de te rendre dans l'antre du Diable ? »
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Stefano Fellucini
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Mer 25 Mar - 16:30
En définitive, l'italien se demandait ce qui le crispait le plus : le fait de ne pas pouvoir lui faire comprendre qu'il s'en fichait de ses allusions ou le fait qu'il était sensible à son charme. Il lui était encore impossible de l'admettre mais intérieurement il bouillonnait comme une soupape de cocotte minute. Il avait le don, le blond, de toujours apporter une certaine frivolité à ses paroles. Il semblait être au dessus des bienséances, des conventions dans lesquelles avait baigné Stefano depuis tout petit. S'il n'arrivait pas à être aussi croyant que sa chère mère, il n'en demeurait pas moins sensible à quelques règles de conduite que ne suivait pas le deuxième de la famille. Entre autres, celles de bien se tenir face aux inconnus et ne pas être des plus grivois. En ce qui concernait Isaiah, il dépassait définitivement toute la respectabilité et devait en ce sens crever les yeux des plus conservateurs de Bettelheim. Stefano se mordit la lèvre inférieure en le voyant revenir, ressentant ce geste comme quelque chose de purement inopinée. Incontrôlable, cette sensation qui parcourait son corps et qui ne donnait pas son nom. Insaisissable, cette atmosphère qui régnait dans la pièce et rendait l'habitacle suffoquant. Température maximale.
Il sursauta un instant pour se dégager toutes ces idées qui lui passaient par la tête et qu'il ne mesurait pas. Moment où son adversaire le rassura sur ses intentions : ni le cercueil, ni l'assiette. Bon, au moins il ressortirait entier de cette entrevue. Il jugea utile de se justifier, comme pour écarter le malentendu qui grandissait. _ Non mais je n'ai pas peur. Je te l'ai dis, je viens pour mon frère. . Bon il aurait pu être un peu plus convaincant mais sur le moment, sa voix avait un peu vrillé. S'il avait été un chanteur lyrique, il aurait pu au moins apprendre à poser son souffle pour créer l'illusion. Perdu. Il lui fit signe de prendre place, Stefano s'exécuta. Il le vit sortir une bouteille de vin, fronça les sourcils. Il ouvrit la bouche mais Isaiah lui précisa pourquoi il voulait l'enivrer. Si ce n'était pas de son corps, au moins c'était de quelque chose qu'il appréciait. Le vin appelait l'italien. Et inversement. Il garda un air sarcastique, montrant son hésitation. Après tout, si c'était un vin bien cher, autant en profiter. Il prit le verre,faisant tournoyer le liquide à l'intérieur. _ Si tu fais honneur à mes origines alors je vais faire un effort... Il n'a pas l'air mal... Isaiah boit une gorgée avant lui et le fixe immédiatement dans les yeux avant de souligner comme le vin est divin. Stefano se déride une seconde pour porter à son tour le verre à ses lèvres. Le goût est si prononcé, si généreux qu'il ne peut que l'apprécier à sa juste valeur. Il voit qu'il ne s'est pas foutu de sa gueule, qu'il s'agit bien là d'un breuvage de la meilleure qualité. Il le regarde à son tour, choisissant de ne pas le fixer comme lui l'a fait mais de soutenir tout de même son regard. _ Il est bon, je l'admets. Tu devrais vendre ça comme marchandise, ça ferait du bien à tout le monde.
Après tout, c'était sûrement du bluff, tout ça. Le fait d'approcher son frère, de l'amadouer avec du vin. Quelque part au fond de lui, l'italien espérait que Isaiah ne soit pas un truand de mauvais genre (il n'avait pas mauvais style après tout) mais sa méfiance légendaire suffisait à elle seule à subsister le doute. Il ne voulait pas d'une vie illégale pour son frère, il ne cherchait pas les ennuis et de savoir que le Kennedy faisait des trucs louches ne lui plaisait pas. Le blond finit par poser son verre et soupirer (au passage, un comportement qui lui donnait une classe puissance 8000 mais que Stefano ne souligna pas). Il était beau et ça, le mec le savait déjà. Pas la peine de tendre le bâton pour se faire battre.
Il évoque de nouveau son frère comme pour expliquer qu'il ait ses affaires. Stefano écoute d'une oreille, plissant des yeux comme pour mieux se concentrer sur ses mots. Il se redresse sur lui-même, répondant au tac au tac. _ Je vais te le demander une seule et unique fois, Kennedy. Tu cherches quoi avec mon frère ?. Avec sa gueule d'ange digne d'un Roméo ou d'un Tybalt (ouais parce que il le trouvait grave canon dans la comédie musicale), il allait jeter son dévolu sur son frère et ne plus lui lâcher la grappe. La seule chose qui le rassurait alors était de penser que son frère aimait de toute évidence les nanas. Et donc qu'il saurait se défendre au cas où il lui jouait le mec excité. Il s'agissait pourtant d'une maigre consolation à côté de tout ce qui pourrait lui proposer. Il avala une nouvelle fois du vin pour imiter son interlocuteur ou plutôt pour se donner du courage. Il faisait bien vu la nouvelle question de l'Apollon. Alors comme ça, il annonçait qu'il se jetait dans la gueule du loup? Ca sentait pas bon. Fidèle à sa réputation, Stefano se redressa, droit comme un I pour lui lancer, avec un sourire narquois. _ Je viens seulement récupérer ce qui appartient de droit à mon frère. Et je pense que tu ne vas pas maltraiter un hôte non? Après une si belle démonstration d'oenologie, tu vas tout foutre en l'air ? Je ne te pensais pas si... impulsif. Il le cherche, c'est évident. Mais quand on s'attaque à la famille, le gros matou montre les crocs. C'est un Papa avec ses petits maintenant que le Padre n'est plus là. Et si on connaît bien la pub du biscuit Lion, on voit comme ça peut faire des dégâts.
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Isaiah Kennedy
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Mer 25 Mar - 20:34
T'as pas pensé qu'il avait peur, t'as pensé qu'il était trop coincé. De toute façon, malgré ses belles paroles, on ne pouvait pas dire que sa voix qui vacille soit très convaincante. Quoiqu'il en soit, tu remarques que t'as réussi à l'amadouer facilement avec le vin, soit il aime le vin soit il aime le luxe, mais d'une façon ou d'une autre t'as su viser le bon endroit. La façon dont il le boit, donc il déguste le vin, tu sais que ce n'est pas la première fois qu'il en boit et sans doute pas la seconde non plus. Non, Stefano aime le vin et c'est un bon point pour toi, tu sauras t'en rappeler si tu veux le ramener chez toi. Après tout, on se sert bien des os pour attirer les chiens. Bien sûr qu'il est bon, il peut au prix qu'il a coûté, et tu ne te retiens pas de rire à sa remarque, entre l'amusement et la moquerie. « Voyons Fellucini, ce vin je l'ai déjà acheté. Si je le revendais, ça serait illégal. » T'appuyais bien sur ce dernier mot comme pour accentuer un peu plus ses soupçons à ton égard, comme pour jouer un peu plus avec sa crainte. Plus il a peur, plus tu te délecteras quand il craquera, envoyant balancer tous ses principes. Mais il a quand même un côté agaçant, à répéter mon frère encore et encore, à tenter de se montrer menaçant comme s'il essayait de t'intimider. T'es certain qu'il est bien foutu derrière ses vêtements qui ne le mettent pas assez à l'aise à ton goût, pour autant tu sais te défendre et t'as assez de force. Et toi t'as de l'argent, tu peux payer des gens pour faire le sale boulot, lui n'en a pas. De toute façon, sa morale le lui en empêcherait. Qu'est-ce que tu cherches avec son frère ? Un bouc émissaire, un p'tit con à sacrifier, un jouet en plus parmi tous les autres. Comme si t'allais lui dire ça, comme si t'allais lui balancer la vérité froide et implacable. Non, bien sûr, parce que Stefano n'aime pas qu'on joue avec son frère. Parce que Stefano se fiche de lui-même, mais pas de sa famille. C'est une qualité que tu lui reconnais, tout autant qu'un défaut. Sa vie doit être minable, misérable, t'en es certain vu comme il est coincé. Toi, t'y apportes du piment, une touche d'extravagance et ça lui fait peur. Quel gâchis.
« Je ne cherche rien Fellucini, demande plutôt à ton frère ce qu'il cherche auprès de moi. » Parce que lui aussi avait des choses à se repprocher, cette racaille des bacs à sable. Lui qui cherchait à tout prix à se brûler les ailes en volant près du soleil. C'était pas toi qu'il devait surveiller l'aîné, non, c'était son frère. Des enflures qui allaient l'utiliser, il y en aurait d'autres puisqu'il ne cherchait que ça. Voilà qu'il te provoque, qu'il étire un sourire comme pour se moquer et tu hausses les sourcils, surpris par ses paroles. T'attrapes ton verre de vin pour en boire une gorgée, l'écoutant toujours d'une oreille attentive. « Impulsif ? Oh Fellucini, tu ne connais pas l'ampleur de ce mot si tu me trouves déjà impulsif. » Impulsif, c'est quand tu plantais ton mec dix fois dans le bide parce qu'il voulait te plaquer. Impulsif, c'est quand tu tabassais cette femme de ménage jusqu'au sang parce qu'elle t'a insulté en chinois. Là, tu n'étais pas encore impulsif. « Mais je te l'ai dit, je sais recevoir mes invités et tu n'as rien à craindre de moi, contrairement à ce que tu sembles penser. » Encore une gorgée qui glisse entre tes lèvres et tu reposes ton verre sur la table avant de t'y appuyer, te penchant légèrement en avant. « Je dois l'avouer, je suis admiratif de cet élan familial, la façon dont tu protèges ton frère. J'imagine qu'il ne doit même pas s'en rendre compte, qu'il ne te montre aucune gratitude alors que tu n'as cessé de le protéger toute ta vie. Pas vrai ? » Tu partais sur une analyse, pour le perturber, juste un peu. Tu baisses les yeux vers ton verre. « A moins que tu n'aies déjà failli à le protéger une fois et que tu te sens coupable. » C'étaient tes deux théories, mais il ne te dirait sûrement rien. Rien que tu puisses utiliser contre lui. Tu relèves tes yeux vers lui, un sourire amusé sur les lèvres. « Tu en caches bien des choses, Fellucini. Mais sache que tes secrets ne sont pas si bien gardés. » Parce que toi tu connais son secret. Son sale petit secret. Et comme pour imager tes paroles, tu passes une main sur ton torse nu, d'un air faussement innocent. Voilà son secret.
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Stefano Fellucini
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Jeu 26 Mar - 21:28
En franchissant le seuil de la porte, Stefano était conscient qu'il s'embarquait bien plus loin qu'une simple visite de courtoisie. Il venait chercher des affaires et des réponses. Il partirait forcément avec l'une de ces deux choses bien qu'il avait surtout besoin d'en savoir plus sur les échanges entre son frère et lui. Luka avait été d'une humeur massacrante ces derniers jours et lui soutirer des informations relevait d'une tentative de suicide. Il avait acquis une certaine résistance, même face à lui, face à son insistance et aux poings qu'il pouvait lui infliger. Une chose dont l'aîné n'était pas fier mais qui se révélait parfois nécessaire. Quand il observait la situation d'en haut, Stefano réalisait qu'il était uniquement là pour Luka, pour le défendre face à ... ce Rothschild des temps modernes. C'est vrai quoi, apprêté comme cela, il volerait presque la vedette à B.Giacobini. C'en était aussi déroutant que désespérant. Dans cette équation, Stefano ne combattait aucunement en armes égales. Il était impuissant face à l'aura que créait le blondinet et -même s'il aurait aimé le contredire-, la bouteille de vin acheté ne pouvait être de nouveau vendue. Il marquait un point.
Au delà de son charisme et de son assurance (qui ferait pâlir la Maaf), il avait sur lui un regard agaçant. Essayait t-il de percevoir ses faiblesses ou cherchait t-il autre chose ? Si le silence pouvait être d'or et quelque chose qu'il recherchait le dimanche soir, il était ici de mauvais augure. Loin de les laisser à la coutume asiatique : en signe de respect, il était là pour mieux annoncer la cuisson, la sauce à laquelle Stefano allait être mangé. C'était un comble : lui qui venait demander des comptes à Isaiah, voilà qu'il devenait soudainement l'accusé, le mec sur qui tous les yeux étaient rivés. Il le ressentait ainsi au regard de la décontraction du blond, de sa capacité à retourner la situation et à lui démontrer qu'il n'y a rien. Rien qui pourrait présager le pire, rien qui ne serait expliquer le rapprochement d'avec Luka, le petit dernier Fellucini. En lui posant à son tour l'interrogation, Stefano soupira. Il ne lui rendait guère la chose facile et il devait se retenir de lui dire qu'entre Luka et lui, c'était pas trop le moment de faire la chenille et passer la Macarena. C'était plutôt l'hiver au delà du Mur.
Il décida de manifester sa contrariété tel un client insatisfait du service après vente. Il le pensait plus adulte, plus franc. Force était de constater qu'il s'était trompé. _ Moi qui pensait que tu assumais jusqu'au bout tes choix. Là tu préfères laisser un gosse s'exprimer à ta place. Remarque au moins, j'ai ta parole que tu le laisseras tranquille. . Autant jouer dans sa cour, sur son terrain si ça l'enchante. Il se dédouanait de son entretien avec Luka, Stefano allait lui faire cracher la promesse d'oublier jusqu'à son nom, à son éventuelle utilité. Ce dont avait peur Stefano, c'était que son cadet était manipulable, influençable à souhait. Et, même s'il n'était pas gay, Isaiah avait de la répartie et des tonnes d'arguments pour l'amadouer. Un parfait recruteur, pas besoin d'Indeed pour trouver des recrues. Il reprit une gorgée de vin et ses yeux ne décollaient pas des siens. Gosh, quelle tension palpable, comme lorsque Jean Pierre demande si c'est le dernier mot avant d'annoncer la réponse. Stefano était suspendu à ses lèvres, en ces nouvelles paroles qui au mieux le surprendrait, au pire le déstabiliserait sérieusement. Et autant oublier de suite le joker à un ami, Helly n'était pas dans les parages... Il lui assure qu'il n'est pas impulsif, l'italien hausse un sourcil. Pas franchement convaincu de sa réponse mais après tout, on ne pouvait être certain de rien avec l'homme d'affaires. Il n'était aucunement en confiance avec lui, qu'importe ce qu'il pouvait dire. Ce malaise venait de multiples facteurs dont le premier en haut de la liste était le plus évident : il était bavant, tellement que Stefano se retenait de sentir son coeur battre la chamade. La peur mêlée à l'adrénaline, le désir refoulé au profit de la confrontation. Non, il ne devait pas dévier de sa trajectoire : il était son ennemi numéro 1, son suspect presque confirmé.Il n'allait pas dans le même temps être l'objet de tous ses tourments. Il essaie de le rassurer, Isaiah. De l'hospitalité chaleureuse qu'il offre à ses invités et Stefano essaie de se détendre le temps de reprendre à son tour une gorgée. La suite du récit du blond le raidit de nouveau alors qu'il s'aventure sur un sujet qui lui tient à coeur : les valeurs familiales, l'amour qu'il porte à ses frères.
Il s'était penché en avant, appuyant ses termes pour reconnaître dans le même temps son admiration et son désarroi. Stefano serra la mâchoire, pressant le verre dans sa main droite. Il osait lui parler de son frère, de leur lien, de supputer qu'il n'était que le dindon de la farce. Il allait le rôtir sur place. Pas littéralement ni directement mais il lui lança un regard noir avant de répondre, sur un ton plus froid que l'air de dehors. _ Tu peux l'être, admiratif. Dans ma famille, on se serre les coudes et on est sincère. Une qualité qui ne semble pas être dans ton cahier des charges. Et merci de jouer à Pascal le Grand frère mais ne t'en fais pas, je suis bien entouré.
Il valait mieux feindre l'entente harmonieuse de la fratrie plutôt que de risquer d'étendre la brèche qu'il créait sans prévenir. Il la redoutait, l'italien. Cette fissure de trop, celle qui détruirait la paix et la stabilité qu'il cherchait à instaurer depuis la mort de leur père. Il savait que l'équilibre ne tenait qu'à un fil, qu'il pourrait tout perdre si il échouait à les maintenir unis. Le pire dans tout cela, c'est que Isaiah ne ménageait pas ses effets. Si ce n'était pas pour titiller sa braguette, c'était plutôt pour l'atteindre à l'affect. Echec et mat. Pas encore touché, encore moins coulé le Stefano. Il pouvait baisser les yeux, les plisser ou feindre cet air ahuri et larmoyant des cliffangher , il ne se laisserait pas avoir si facilement. C'était un plaisir pour lui de sortir cette phrase banale, typique des séries policières mais si réjouissantes pour l'interpellé. _ C'est bien ça le problème. Tu n'as rien sur moi et tu ne sais rien. Je peux sûrement m'en aller alors? Balayées ces théories à la Sophie Davant de l'après midi. Oubliées ces potentielles confidences du canapé rouge de Drucker. Non, il en cracherait pas le morceau, Isaiah ne saurait absolument rien sur ses frères qu'il ne sait déjà. Mais, alors qu'il s'apprêtait à se lever, il vit le blond afficher un sourire. Comme le Magicien et son dernier tour, comme le relou de soirée qui n'a pas fini le dernier verre... Avait t-il encore quelque chose sous la main? Il le scruta, intrigué. Il lui lâcha qu'il savait quelque chose, un secret pas si bien gardé. Une Desperate Housewive s'en frotterait les mains. De son côté, l'italien tentait de garder un air impassible mais l'étonnement avait traversé son esprit une seconde, assez pour que son adversaire le remarque. De quoi parlait t-il ? Soudain, la main glissant sur son torse démontra ce que Stefano craignait. Il faisait le séducteur, il jouait au plus malin et au plus sexy. Cela expliquait le car washing et la serviette tout à l'heure. Il voulait l'attirer dans ses filets et ... il savait que quelque part cela marcherait. Mais pourquoi? Et comment?
De là, il n'y avait pas mille défenses possibles. Il ne pouvait que demander, impuissant mais d'une voix ferme. _ De quoi tu parles? Tu sais quelque chose dont je ne suis pas au courant? Ca serait bien la première fois que cela m'arrive. Il se pencha à son tour en avant comme pour lui montrer qu'il était disposé à l'écouter. Il prendrait la poudre d'escampette très certainement à sa réponse mais pour le moment, autant lui faire croire qu'il considérait enfin leur discussion comme une écoute et une découverte de l'autre. _ Pour une fois que je fais ce que tu veux, parle. Montre moi que tu ne bluffes pas. Parce que selon moi, ce n'est qu'une farce ce que tu me dis là. Balance Isaiah. Sois un homme jusqu'au bout.
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Isaiah Kennedy
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Ven 27 Mar - 18:50
Non, effectivement, la qualité famille soudée, si on pouvait vraiment considérer ça comme une qualité plutôt qu'un résultat d'une éducation, tu ne l'avais pas. Ta famille, elle n'était pas soudée. Elle l'aurait peut-être été si t'avais eu des frères ou des sœurs, si t'avais eu des parents qui te préfèrent à leurs emplois. Mais ce ne fut pas le cas, contrairement sans doute à la famille Fellucini. Alors bien sûr ça t'irrite un peu qu'il te renvoie ça à la gueule, ça t'énerve qu'il te rappelle l'amour que tu n'as jamais eu, mais tu le caches te contentant de serrer les poings discrètement, pour qu'il ne le voit pas. T'aimerais balancer ton poing dans sa tronche, casser la bouteille de vin sur son crâne, mais tu te retiens miraculeusement. Tu ne veux pas céder, pas encore, pas maintenant. Tu ne veux pas te débarasser de ton jouer si rapidement. Mais tu contres son argument comme quoi tu ne sais rien de lui, plutôt que le frapper de tes poings, ce sont tes mots qui frappent. Tu fouilles dans ses désirs les plus sombres, dans ses secrets les plus refoulés. Tu fouilles pour les lui dévoiler, pour jouer avec et lui faire mal. Tu ne le nies pas, tu veux le faire un peu souffrir, sadique que tu es. Tu veux jouer avec ce vilain secret qu'il cherche à tout prix à cacher, ce secret qu'il a du mal à assumer. Un secret que son propre frère t'a dévoilé. Alors, est-ce qu'elle était si soudée la famille Fellucini ? La preuve que non et c'était justement ce que tu comptais lui balancer en pleine face. Peut-être pas cette fois non, mais tôt ou tard tu finiras par lui dire. Tu finiras par briser cette famille soudée que tu jalouses et que tu hais. Ce sentiment qui te manque et que tu n'aimes pas voir ailleurs. Mais bien entendu, il nie Stefano, il te teste comme pour s'assurer que tu ne cherches pas à lui faire avouer. Comme pour se rassurer que tu ne peux pas être au courant. Il veut une preuve ? Un sourire carnassier s'affiche sur tes lèvres. Tu vas lui montrer sa preuve puisque te caresser ne suffit pas.
« Rappelle toi de tes paroles Fellucini, c'est toi qui l'a demandé. » Tu te décales du plan de travail, t'en fais le tour pour t'approcher de lui jusqu'à te placer dans son dos, posant tes mains sur ses épaules que tu commences à masser doucement. « Ton secret, Fellucini.. » Tu penches légèrement ton visage près de son oreille pour y murmurer : « C'est que t'aimes les mecs. » Et sans attendre de réaction, tu mordilles le lobe de son oreille lentement avant d'y passer ta langue et de reculer ton visage. Tu tournes sur la chaise pour faire en sorte qu'il se retrouve face à toi et attrape ses mains que tu colles contre ton torse, que tu fais glisser sensuellement pour qu'il découvre la douceur de ta peau, sa chaleur. Tes yeux le fixes, ton sourire est à la fois fier et joueur. Tu ne bluffais pas, tu sais ce qu'il aime et tu lui prouves, exactement comme il te l'a demandé. Tu finis par lâcher ses mains et tu réduis la distance avec lui, ton visage à quelques centimètres du sien. « Alors, c'est toujours du bluff ? » Tes yeux louchent sur ses lèvres plus bas et tu te rapproches encore un peu, vos lèvres espacées par quelques centimètres seulement. Un seul mouvement et elles se rencontrent. Mais cette distance, tu ne la réduis pas. Non, tu restes comme ça, comme pour le pousser à obéir à ses pulsion, le pousser à t'embrasser. Parce que si c'est lui qui fait le pas, il ne pourra s'en vouloir qu'à lui. Tes yeux fixent les siens, joueur, attendant qu'il craque. Parce qu'il va craquer, tu le sais. Parce que c'est ça, son secret et que plus il le refoule, plus il sera tenté.
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Stefano Fellucini
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Dim 29 Mar - 16:52
Les minutes s'écoulaient, avec elles ce sentiment désagréable, un verdict sans appel : et si Stefano s'était effectivement jeté dans la gueule du loup ? Un loup qui ne lui laissait aucun répit, ni visuel, ni olfactif. Il aurait pu le laisser reprendre ses esprits après le premier acte de son torse d'Appolon mais il fallait croire qu'il aimait jouer. Le seul jeu auquel Stefano avait pu gagner dans sa vie était Mario bros avec pas moins de quinze tentatives sur le dernier niveau. Rayman& co avaient eu raison de son impatience et il avait lâché l'affaire : parce que ce n'est pas un compétiteur dans l'âme, Stefano. Loin de l'AS Roma dont il aurait été recalé, encore plus de la Juventus. C'était un mec sans histoires au final, un de ceux qui aime marcher droit et accélérer le pas dans la rue pour ne pas se faire importuner. Il aimait qu'on vienne le voir mais seulement dans son salon de coiffure, pour lui donner quelques coups de ciseaux et être le prochain beau gosse ou belle gosse qui n'aurait même pas besoin de la laque Elsève de l'Oréal pour faire tomber tout le monde. La mine satisfaite du blond qui savait qu'il tenait quelque chose le plongeait dans un désarroi sans précédent. Comme s'il avait gagné aux courses ou avait eu un bonus pour avoir un autre menu à Burger King. Cela semblait perdu d'avance mais Stefano ne lâchait rien, à l'image du coach sportif qui l'exhortait de finir ses pompes.
Tel un rappel de l'épisode précédent, il lui annonce d'un ton ferme, presque solennel d'assumer ses paroles. On se croirait dans une église sans déconner alors même que c'était Fellucini l'italien. Allez chercher l'erreur... Il le vit se détacher du plan de travail et de s'approcher de lui. Stefano eût un sursaut mais en deux secondes, voilà que Isaiah se trouvait dans son dos, ses mains sur ses épaules. Il se raidit, écoutant lui dire doucement qu'il avait ce secret, qu'il savait ce qu'il cachait. Il inspira une seconde, attendant la suite, attendant qu'on l'achève. Ce suspense interminable digne d'un Top chef avant la pub qui serait presque salvatrice. Et pourtant, c'est la pub d'M6. Les secondes passaient et le couperet tombe. Il savait bordel. Qu'il aimait les mecs, qu'il les fantasmait comme il l'avait fait un peu plus tôt pour lui. Son sang ne fit qu'un tour, il pensa se détacher de son emprise mais soudain, le blond vint lui mordiller le lobe de l'oreille. Stefano tourna la tête aussitôt pour ne pas penser à ça, pas s'imaginer plus. Il jouait avec lui d'une facilité déconcertante, prenant son pied à le dévoiler, à le faire abdiquer. Sa langue qui venait le chatouiller, Stefano coupa sa respiration pour subir ce châtiment irrésistible, si seulement il avait pu tout arrêter en succombant. Mais non, pas maintenant. Pas comme ça. Il osait lui dire qu'il savait tout en le teasant affreusement. Son potentiel sexy avait défié tous les pronostics que Stefano avait pu suggéré, il était définitivement le Jon Snow de Bettelheim. Voire le Thor, ça faisait plus blond quand même.
Tout en l'excitant légèrement, il le tourna face à lui pour poser ses mains sur son torse, monter la température de Sean Paul avant même qu'il dise ouf. Il avait ce magnétisme dans le regard, cette attention dont le brun ne pouvait se détourner quand bien même il repensait à toutes ses résolutions 2020. Parmi elles, celle de ne pas se faire avoir par un mec. Il ne se laisserait pas faire, surtout si c'était pour détruire sa famille derrière. Il pensa à sa mère, à ses frères... à tout ce qui pourrait exploser si cela se savait pour son orientation sexuelle.Ce n'était pas pensable, il ne laisserait jamais cela arriver. Fier de son coup, le Kennedy l'asséna de la question, lancinante. Le bluff n'était pas dans le poker, elle était là dans cette réalité qu'il ne concevait pas. Comme si cela ne suffisait pas, ses yeux se perdaient sur ses lèvres qui tremblaient. De peur, de ce courage qu'il devait aller chercher dans les entrailles comme le font les rugbymen pour gagner en Tournoi des Six nations. La distance minime entre eux deux, le souffle chaud qu'émanait Isaiah donnait le tournis à Stefano. Il devait résister comme ces participants de Koh Lanta sur leur tronc d'arbre au dessus de l'eau. Touché mais pas coulé. Il ferma les yeux avant de les réouvrir et lui dit, d'un ton glacial. _ Me cherche pas, Isaiah. Je vais te faire mal. Et de là, il le poussa, histoire qu'il retombe sur son tabouret d'un coup sec. Piqué, l'italien l'était et le savait. L'assumer était un pas qu'il ne franchirait pas de sitôt, encore moins après avoir vu que le blond s'en servirait contre lui. Il inspira deux grandes bouffées d'air et lui dit, sur un ton plus ferme, plus affirmé encore. _ Je ne sais pas... comment tu as appris ça. Mais tu vas oublier ça de suite. J'suis pas... j'suis pas ce que t'as dis. Me refais plus jamais de rentre dedans. Tu vas le regretter. Qu'importe s'il le croit ou non, il se veut menaçant car il n'a plus d'autres cartes à jouer. Il est percé à jour, autant lui faire croire qu'il peut encore montrer les crocs. Sinon, il sera à sa merci. Et son frère, aussi. Il pose les mains sur ses hanches et lui ajoute, en relevant la tête. _ Tout ça n'est qu'un jeu pour toi pour toi non? Tu flirtes, tu rigoles mais à la fin de la journée que risques tu ? J'arrive pas à croire que tu joues sur ma sexualité. T'as pas assez de gens pour assouvir tes désirs?
Il ignore s'il ira jusqu'à le rattraper pour l'embrasser, la possibilité existe mais reste, à son sens, infime. Il le regarde, bon sang qu'il est dur de ne pas l'avoir embrassé, de ne pas avoir succombé... mais il garde sa posture, sa ligne directrice. Sa famille, rien d'autre. Et le fait de cacher son homosexualité serait encore d'actualité. Il s'accroche à cette idée, il ne veut pas abandonner. _ Trouve toi un autre jouet, Isaiah. Un pour t'amuser au docteur et un autre pour faire tes affaires louches. Merci pour le verre.
Et là, juste là, il se mordille la lèvre inférieure. Juste à l'ultime seconde, le rythme cardiaque qui reprend et ce geste à la noix de 50 nuances de grey qui ressort. Il le savait, il n'aurait jamais dû le regarder deux fois. Maintenant, il se trahissait sur la ligne d'arrivée. Too bad. Il ne lui restait qu'à espérer qu'il n'en profite pas, il espérait l'avoir assez éloigné de lui, de ses envies et de ses idées. Autant ne pas goûter à son corps, à ses lèvres pour ne pas être tenté par la suite. Il n'achetait pas de tablettes de chocolat pour cette raison là alors, autant essayer de faire de même pour les mecs.
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Isaiah Kennedy
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Lun 30 Mar - 17:14
Il n'était pas insensible. T'en étais sûr et certain, tu le sentais à la façon dont sa peau frémissait, au contact de son corps face au tien. Il n'était pas insensible et t'étais persuadé qu'il allait finir par craquer. C'est toujours comme ça. Tu le voyais déjà franchir la barrière de tes lèvres, tu le voyais déjà te sauter dessus pour en avoir plus encore. T'aurais gagné et sans doute que ton jouet ne te serait plus d'aucune utilité après ça, mais il t'aura au moins amusé un petit moment. T'étais sûr de toi et pourtant, voilà qu'il te repousse. Pas seulement avec des mots mais aussi avec ses mains. Le voilà qui se rebelle, le voilà qui se montre plus ferme et t'es incapable de cacher ta surprise. Toi qui pensait que le jeu serait facile, il se montre bien plus résistant que tu l'aurais pensé. Il te menace et tes yeux écarquillés de surprise changent d'expressions et passent à la colère. Tes sourcils se froncent et voilà qu'il met des choses en perspectives. Que lui il a à perdre s'il cède, que toi tu n'as rien à perdre. Lui il possède des choses, toi tu ne possèdes rien. Voilà la différence entre vous. Loin de céder à ses envies les plus profondes, loin de sauter sur l'occasion qui s'offre à lui, il reste fermé sur ses convictions, sur sa peur que tu découvres maintenant. Tu sais pourquoi ça ne doit pas s'ébruiter, pourquoi il ne doit pas craquer. Par peur de tout perdre. Il ne veut pas être ton jouet, il ne te veut pas et ça t'énerves. Toi qui n'aime pas être repoussé, rejeté. Toi qui a planté le dernier qui t'a fait ça. Mais tu n'as pas d'armes à proximité pour le blesser, juste tes poings. Alors, impulsif, tu te jettes vers lui en hurlant de rage. T'as qu'une envie : le buter.
Pourtant, tu ne le frappes pas. Non, le poing part sur le plan de travail derrière lui tandis que tes phalanges s'écrasent douloureusement contre la surface. Tu frappes pourtant une seconde fois, comme pour expulser cette colère, comme pour ne pas tuer de nouveau. Ta respiration est forte, les battements de ton cœur rapides et tu finis par fixer Stefano dans les yeux, lui dévoilant toute la rage qui t'habites. « Dégage d'ici. » C'est mieux pour lui et aussi pour toi. Et puis tu regardes un peu plus ses yeux, son visage. La colère s'estompe doucement. Il t'a repoussé oui, mais il en crevait d'envie. Il te rejete par peur, pas parce qu'il ne t'aime pas. Finalement, ce n'est pas une cause perdue, c'est un nouveau défi. Toi à qui on ne résiste pas en général, voilà que quelqu'un se refuse à toi. Le jeu devient meilleur, le défi plus exaltant. La colère s'en va parce que tu trouves un intérêt à ce refus. Tu fermes les yeux un instant, comme pour te calmer et les rouvre finalement, toute colère s'étant envolée. « On se reverra Fellucini, c'est une promesse. » Parce que tu ne le lâcherais pas, parce que ce n'était plus seulement ton jouet désormais non. C'était devenu ton jouet préféré. Il finira par succomber t'en es certain. Pour l'heure, il valait mieux qu'il ne reste pas. Tu quittes la cuisine quelques minutes avant de revenir avec le sac de son frère et de le lui tendre. « Voilà ce que tu es venu chercher. La prochaine fois, il n'y aura pas de prétexte. Tu viendras parce que tu le veux. » Et que tu le veux aussi.
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Stefano Fellucini
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Sujet: Re: like hunter and pray (stefano) Jeu 2 Avr - 19:37
Il ne s'en tire pas si mal facilement, Stefano. Comme lors de ses sessions personnelles d'abdos, il arrive quasi à remplir sa mission. Ici, il n'était pas question de transpirer et de croire mourir pendant que le prof décompte les secondes, non non. Ici et maintenant, il s'agissait de ne pas se jeter dans la gueule du loup. Il espérait que son frère ne l'ait pas déjà fait, il s'assurait qu'il ne serait pas le premier Fellucini à succomber. Et pourtant, il y avait matière à le tourmenter, à lui donner des sueurs froides. Il était séducteur et le savait pertinemment, il était joueur et rêvait sûrement d'être le vainqueur. Il tenait bon, l'italien. Même avec le vin, avec son regard si taquin et ses positions suggestives, il arrivait à se dire qu'il ne tomberait pas. En revanche, la proximité avait contribué à créer quelque chose en lui. Une part infime de ressenti, comme la première fois qu'il avait compris qu'il était gay. C'était quelque chose d'indéfinissable : une sensation, un sentiment ? Simplement l'impression que quelqu'un le regardait comme il était, cherchait à le combler et le séduire comme il le voudrait. Mais non, stop. C'était dans son corps tout ça. Sa tête lui avait permis de contourner le virage mortel, de lui laisser une once de dignité et de tenacité.
En face, le blond semble énervé. Quittant son instant de réflexion, Stefano a juste le temps de voir le poing partir dans le mur. Il ouvre la bouche, interloqué. Il semble inspirer ou respirer, Stefano ne comprend pas bien. Les yeux viennent le trouver mais ils ne sont plus biais, plus rieurs. Non, il le fixe comme pour lui arracher la tête à distance. S'ils étaient dans le jeu Mortel Combat, autant dire que l'italien serait déjà hors du game. « Dégage d'ici. » . Stefano se raidit comme un piquet, pris d'un effroi fulgurant en observant le blond le regarder avec énervement, avec désarroi. Manifestait t-il une certaine frustration? Pensait t-il que tout était fini ? Stefano aurait pu en être soulagé s'il ne ressentait pas au fond de lui un noeud dans la poitrine. Fautif de l'avoir vexé, de l'avoir contrarié. De toute évidence, il s'était fait des films, il avait joué sur la corde sensible le Kennedy. Normal que l'italien sorte les armes (pour une fois que ce n'étaient pas des pâtes ou de la mozzarella). Il ne bougea pas d'une oreille, navré de l'avoir tant contrarié. Inconsciemment, il était presque dérouté que le jeu prenne fin, qu'il devienne rouge tomate et pète un câble. C'était inconscient, bien sûr. Comment assumer que leur entrevue lui avait fait naître des choses ? Comment pourrait t-il comprendre que quelque chose se jouait, là, maintenant ? Le blond souffla un moment, trouvant son calme tandis que le brun bouclé retrouvait ses esprits. Son mental lui jouait un tour maintenant, il eût un ouf de soulagement intérieur quand il comprit qu'il ne finirait pas dans le mur. « On se reverra Fellucini, c'est une promesse. »Il acquiesça de la tête sans même savoir pourquoi il avait fait ça. C'était puérile, débile et surtout cela allait dans son sens. Cependant, il avait eu peur en le voyant autant s'énerver, alors autant surfer sur une station plus tranquille maintenant. Il lui dit alors, alors que Isaiah quittait la cuisine. _ Je ne pense pas qu'on se reverra, surtout si tu tiens ta parole de ne pas embêter son frère.. Autant se tarer d'être le grand frère protecteur, le mec qui éconduit l'autre. Parce qu'au fond, il a mal de savoir qu'il sait son secret, peur encore plus qu'il soit dévoilé. Il doit mettre un terme à ses allusions, couper court à cette tension qui s'installe durablement entre eux. Isaiah revient, le sac à la main qu'il lui tend. Stefano le remercie d'un geste de la tête avant de comprendre que le jeune homme imagine qu'il reviendra parce qu'il le veut. Il émit un petit rire, haussant les sourcils avant de se diriger vers la porte. Il tourna au dernier moment, le fixant à son tour dans les yeux pour lui lâcher, tout simplement. _ Dans tes rêves, Kennedy. J'voudrais pas te revoir, cela vaut mieux pour toi et pour moi. Et de là, il ouvrit la porte pour s'engager dehors. Inspirant une bouffée d'air frais bienvenue, il comprit que Isaiah avait ouvert la Boîte de Pandore et mit le feu à sa mémoire. Il resterait sûrement là dans sa tête un moment. Il lui restait simplement à trouver comment s'en débarrasser... en espérant qu'il ne le recontacte jamais.