secrets and haircut. (feat. stefano)

tu te réveilles difficilement. tu te frottes les yeux, avant de regarder l'heure sur ton téléphone portable. la matinée est déjà bien entamée. tu t'étires avant de te lever de ta chaise. tu t'es effondrée sur ton bureau, après avoir passé la nuit à bosser sur un devoir. c'est devenu une habitude, que de t'endormir sur ton bureau jonché de feuilles de révisions. tu déposes ton téléphone sur ta table de nuit, et t'en profites pour te regarder quelques secondes devant le miroir. t'as la tête dans le cul et tu fais peur. alors t'évites soigneusement tes colocataires pour te réfugier dans la salle de bain. après une douche qui a durée une éternité, tu t'es habillée pour rejoindre ta tanière, histoire de récupérer le téléphone chargé. des lunettes de soleil sur le nez, tu sors enfin pour te sociabiliser un peu avec tes colocataires. les autres se foutent de ta gueule, comme d'habitude. sauf qu'ils ne savent pas que t'as pris quelques petites substances avant de commencer ton devoir, la veille. c'est le seul moyen que t'as trouvé pour ne pas être débordée avec la donne de travail à rendre toutes les semaines. alors que t'es tranquillement assise dans le canapé, une grande tasse de café à la main, t'as une révélation. tu as complètement oublié ton rendez-vous hebdomadaire chez le coiffeur. tu soupires et lâche un juron. t'es pas au meilleur de ta forme. y aller serait vraiment stupide. mais d'un autre côté, t'as envie de bouger de l'appartement et de changer de tête. tu regardes ton téléphone, t'as encore le temps. tu prends toujours tes rendez-vous en début d'après-midi, pour te laisser le temps de profiter de ta matinée. mais visiblement, c'est loupé pour aujourd'hui. alors après avoir terminé ton café, tu repasses dans la salle de main pour terminer de te préparer pour filer directement après. t'es pas vraiment en état de conduire, alors tu marches jusqu'au salon de coiffure, qui n'est pas très loin. tu passes une main dans tes cheveux, puis retire tes lunettes de soleil avant d'entrer. - bonjour. tu t'arrêtes devant la jeune femme, occupée au téléphone. quelques instants plus tard, elle raccroche. - j'ai un rendez-vous au nom de mayfield. la jeune femme regarde dans son bouquin, avant d'hocher la tête et de te demander de patienter. tu s'installer donc sur l'un des fauteuils, installé dans la petite entrée. tu regrettes d'être venue, parce que clairement, tu n'as pas l'air d'une personne totalement normale avec tes yeux rouges.

Les yeux qui galèrent à s'ouvrir de bon matin, Stefano accuse mal le fait de s'être couché trop tard. Il faut dire qu'il voulait absolument regarder un épisode de plus de sa telenovela parce que quand même, il se devait de savoir si son ship favori se reconstituait ou non. Le truc de ces séries, c'est qu'elles savent foutrement ménager le suspens. Alors, même s'il avait veillé jusqu'à 2h du matin, il n'en savait pas plus sur le pairing Diego/Roberta. Pour le coup, il le saurait très certainement dans son prochain visionnage. Quoiqu'il en soit, le fait de se coucher tard lui avait au moins permis de dormir comme un loir, de ne plus penser aux problèmes de son frère, à la conduite de l'autre non plus. Il avait tellement bien dormi que lorsque le réveil le tira de ses songes, il eût un moment avant d'émerger. La trace du coussin sur la joue gauche, il se contempla dans le miroir. Heureusement, ses bouclettes n'avaient pas trop bougées , assez pour paraître bad boy mais pas trop pour éviter le côté négligé et gangsta. Il se prépara assez rapidement, non sans prendre le temps de s'asperger de son parfum du moment : le Invictus de Paco Rabanne. Une senteur au firmament de sa virilité, du moins c'est ce qu'il imaginait et ce qu'il voulait. Il décida d'opter pour une chemise bleue ciel et un jean noir histoire de faire casual décontracté. Il prit ses tennis blanches et ferma son appartement avant de se rendre sur son lieu de travail, le salon de coiffure qu'il avait acheté il y a un an. Un investissement de bon augure si on en jugeait par son envie d'indépendance et d'expansion. Fini d'être au service de son boss, il prenait les choses en main. Il était assez content de sa secrétaire qui affichait un sourire en toutes circonstances bien qu'elle paraissait assez vite débordée. Pour le moment, il était le seul coiffeur mais il comptait bien recruter rapidement. Il prit le temps de s'installer et faire son ménage en branchant les sons d'une star étrangère, une certaine Aya Nakamura avec son petit "djaja".

Il replaçait son matériel en place lorsqu'il entendit une voix familière avec un nom qui lui parlait tout autant : c'était Blair Mayfield, une jolie princesse qu'il avait l'honneur de compter parmi ses clientes, déjà à l'époque de l'ancien salon où il travaillait. Elle était d'une gentillesse et d'un raffinement exquis qu'il savait reconnaître. Il termina de réajuster l'un des sièges et alla retrouver la jeune femme.
_salut ma belle! comment tu vas ? . A voir ses yeux rouges, il doute un peu de la réponse mais il lui fait quand même la bise. Il lui indique de s'installer vers le siège et lui ajoute dans le même temps. _ on fait comme d'habitude ? Une coupe ou tu veux plus de fantaisie ?. La vérité : il ne sait pas vraiment dans quel mood elle est alors autant essayer de tout de suite détendre l'atmosphère et l'amener sur un terrain qu'il connaît. Il se dit qu'une fois qu'ils auront délimité son exercice, ils pourront s'atteler à ce qu'il aime vraiment : papoter avec elle des derniers potins et lui accorder toute son attention.



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on ne va pas se mentir, tu fuis un peu beaucoup l'appartement depuis que le frangin de maddy a débarqué. alors ton rendez-vous chez le coiffeur est le bienvenu, malgré la courte nuit que tu as passé. c'est ta tante qui t'as donné e gout d'aller chez le coiffeur ou au spa. la demi-soeur de ton paternel a toujours été cette figure féminine dans ta vie. c'est grâce, ou à cause, d'elle que t'apprécies autant de prendre soin de toi. ça te fait penser que tu devrais l'appeler plus souvent, chose que tu ne fais plus depuis quelques semaines déjà. tu pénètres dans le petit salon où tu possèdes déjà tes habitudes. tu donnes ton nom puis patiente quelques instants avant de voir une chevelure brune débarquer. un large sourire s'installe sur tes lèvres. t'es pas venue depuis quelques temps déjà, beaucoup trop longtemps même. salut ma belle! comment tu vas ? t'esquisses un sourire, t'as pas beaucoup dormis, mais ça ne change pas de d'habitude. enfin, entre ton manque de sommeil et les cachets que tu prends, c'est logique que t'es pas au meilleur de ta forme. mais c'est quelque chose que tu vas omettre d'annoncer à stefano. - oui, ça peut aller, j'ai juste pas réussi à m'endormir très tôt. et toi, tu vas bien ? t'as l'habitude de venir ici, depuis que le brun a eu son propre salon. en fait, depuis presque toujours, c'est ton coiffeur attitré. tu venais déjà le voir lorsqu'il était dans son précédent salon. t'as pas l'intention de changer de coiffeur. de ce côté là, t'es casanière. et puis ces petites séances de coiffures te permettent aussi de parler plus librement qu'avec ta famille ou tes amis. tu finis par t'installer sur le siège, qui est un peu devenu comme une maison depuis le temps que tu viens ici. on fait comme d'habitude ? une coupe ou tu veux plus de fantaisie ? t'hésites. t'as envie de changer de tête, mais pas trop quand même. t'es attachée a la longueur de ta chevelure. - je pense qu'une petite coupe s'impose. tu prends une mèche entre tes mains, histoire de lui montrer qu'effectivement, tes cheveux ne semblent pas au meilleur de leur forme non plus. - tu penserais quoi d'une couleur ? je pensais à du rose sur les longueurs. t'as envie de changement, et ça va commencer par la teinte de ta chevelure. t'as jamais fait de couleur, mais t'es décidée. aujourd’hui, tu vas changer de couleur de cheveux. - alors, quoi de neuf depuis la dernière fois ?

Voir un visage familier faisait du bien à l'italien, encore plus s'agissant d'une cliente fidèle et avec laquelle il aimait converser. Certes, cela faisait partie intégrante à son activité mais il appréciait les échanges avec la brune, plus fructueux et intéressants qu'avec d'autres de la ville. Elle avait cette douceur mais aussi cette frivolité nouvelle qu'il aimait observer. C'est comme si elle était son paquet de Celebrations avec une tonne de bonbons les plus exotiques et intrigants les uns des autres. Il était heureux de la voir débarquer au salon, encore plus maintenant qu'il avait cru déceler un manque de vitalité. Il n'osait pas lui demander si elle n'avait pas pris son jus de fruit du matin ou si elle avait eu une nuit courte : il ne voulait surtout pas la brusquer ou pire, perdre l'avantage de ses confidences car la confiance est parfois si dure à installer. Il le dit en connaissance de cause, Stefano. Il est de nature méfiante et il peut parfois lui coûter d'être ouvert avec les autres. Mais avec ses clients c'était autre chose : il voulait leur montrer qu'il était digne de confiance. Autant ne pas faillir à cela, c'était sa règle d'or. Après celle de ne pas rater les coupes ou le rasage, évidemment. Il ramène ses mèches et caresse doucement ses cheveux tout en rebondissant sur sa première réponse. Ainsi, il s'agissait d'une nuit courte. Sa curiosité en était titillée, inexorablement.
_ ah tu avais des choses à terminer pour les cours ? Tu n'as pas d'autres soucis j'espère ?. Pour la faire se sentir à l'aise et continuer sur une note plus détendue, il décide de lui parler de sa nuit à lui tout en cherchant dans son tiroir ses ustensiles.
_ oh moi, tout va bien. Hier soir j'ai continué mes épisodes de la telenovela "fuerza del amor". J'en suis au 78ème, je tiens le bon bout! . Il ne savait même pas si il lui avait fait le résumé du dernier lot qu'il avait visionné ou même si elle avait prêté attention à l'histoire. Il aimait montrer ses goûts télévisuels bien qu'ils pouvaient être mauvais parfois.

Il se concentra de nouveau sur la coiffure et attrapa la mèche que lui tendit la jeune femme et l'inspecta. _ oui on va faire une coupe et un soin aussi. Je te fais le tarif étudiant comme d'habitude!. Il attend qu'elle ajoute des précisions et lui tend alors un livre avec les différentes teintes disponibles .
_ Oui le rose t'irait à ravir. Regarde c'est à la page 8, tu choisis celle que tu préfères et on le fait!
Il lui laisse un temps de réflexion et en profite pour lui donner quelques informations de son quotidien.
_ bon bah moi toujours au salon, j'essaie de démarrer mon activité. Sinon ma foi, j'essaie de m'occuper de mes deux jeunes frères aussi. Surtout le dernier qui passe son temps à traîner dehors... J'aimerais bien qu'il se trouve une copine tiens.
Il la regarde, elle est encore sur le livre en train de choisir mais il se risque à demander , lui aussi.
_ d'ailleurs il lui faudrait une fille comme toi... Aussi belle, intelligente et disponible...enfin tu l'es non? Disponible pour un mec...
Quoique toi aussi tu dois absolument me donner les derniers potins!
De sa vie d'étudiante, de ses soirées festives, de tout. Il partait à la pêche aux infos, c'était décidé.



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- ah tu avais des choses à terminer pour les cours ? tu n'as pas d'autres soucis j'espère ? tu secoues la tête. t'as une confiance aveugle en stefano, chose difficile à obtenir chez toi. tu lui racontes presque tout, mais comme avec les membres de ta famille, certaines choses ne sont jamais bonnes à dire. - oh moi, tout va bien. hier soir j'ai continué mes épisodes de la telenovela "fuerza del amor". j'en suis au 78ème, je tiens le bon bout ! c'est stefano qui te fais découvrir de nouvelles séries à chaque fois que tu passes la porte de son salon. mordue de netflix et autres plateformes, ça te permet aussi de te déconnecter de tes études. - oh, je veux tout savoir ! j'ai pas eu le temps de continuer, alors je voudrais bien mon petit résumé. en ce moment, t'as plus le temps pour rien. sauf les soirées. avec maddy qui t’entraînes toujours partout, elle t'obliges à bouger ton cul sur une piste de danse beaucoup plus souvent que tu ne le voudrait. tu prends une petite mèche de tes cheveux en main, ils ont besoins d'être coupés. tu ne viens pas ici aussi souvent que tu le voudrais, ton porte monnaies cris déjà en fin de mois. - oui on va faire une coupe et un soin aussi. je te fais le tarif étudiant comme d'habitude ! un large sourire se colle sur son visage. - t'es vraiment parfait, tu le sais ça hein ? t'as l'habitude de ta petite réduction étudiante, parce que t'es pas si riche que ça. ton paternel t'aide aussi souvent que possible, mais t'aimerais bien te débrouiller seule. tu penses sérieusement trouver un emplois étudiant, mais il va falloir que tu t'organises beaucoup mieux avant ça. tu lui demandes si le rose pourrait t'aller. ça fait déjà quelques temps que t'as envie de cheveux roses. - oui le rose t'irait à ravir. regarde c'est à la page 8, tu choisis celle que tu préfères et on le fait ! t'es aux anges. t'as vraiment envie de changer de tête, même si tu voudrais garder ta longue chevelure. le livre en main, tu examines avec précision les teintes proposées tout en demandant à l'italien ce qu'il s'est passé de nouveau depuis la dernière fois qu'ils se sont croisés. - bon bah moi toujours au salon, j'essaie de démarrer mon activité. sinon ma foi, j'essaie de m'occuper de mes deux jeunes frères aussi. surtout le dernier qui passe son temps à traîner dehors... j'aimerais bien qu'il se trouve une copine tiens. tu sens la chose arriver. tu connais trop bien l'italien pour comprendre le sens de sa dernière phrase. pourtant, tu fais comme ci de rien n'était, t'attends sagement la suite. - d'ailleurs il lui faudrait une fille comme toi... aussi belle, intelligente et disponible...enfin tu l'es non? disponible pour un mec... quoique toi aussi tu dois absolument me donner les derniers potins! tu relèves le regard du livre pour le porter devant toi. - merci beaucoup pour ces jolies compliments mais ne serais-tu pas en train de tenter de me caser avec ton frère que je n'ai très certainement jamais croisé ? après, s'il est comme toi, il ne doit pas être moche. tu hausses les épaules et un petit sourire s'installe sur tes lèvres. t'évites soigneusement la question de la disponibilité, parce que tout ça reste confus dans ton esprit depuis le retour de ton ex. - et d'ailleurs, qui te dis que ton frère n'a pas quelqu'un dans sa vie ? généralement, les plus jeunes évitent de parler de leurs relations aux aînés parce qu'ils sont encore considérés comme des enfants. tu parles d'expérience. tu ne parles jamais de tes relations amoureuses avec tes frangin, déjà parce que tu n'as pas à proprement parlé de relation amoureuse et que tes nuits ne les regardent pas. - des potins ? il y en a tellement ! tu préfères les soirées étudiantes ou les dramas familiaux ?

A la voir secouer la tête d'un air assuré, Stefano réalise à quel point elle grandit de jour en jour surtout comme elle devient femme. Toujours là aussi pour l'écouter déblatérer ses nouveautés en matière de séries, de s'amouracher devant ces histoires netflix et autres telenovelas qui lui provoquent feels et excitation à la fois. Il sourit à sa réponse et lui répond, essayant de lui faire un résumé comme expressément demandé. _ parfait! Alors tu sais Diego, il a son frère qui est revenu du Panama et figure toi que... bah il veut sortir avec Roberta! Tu te rends compte ? Alors que c'est un idiot et que son frère doit finir avec... Bref ça me tue! En plus de ça, il y a l'oncle de Roberta qui a encore engrossé une nana du bled, je te dis pas... alors qu'il vient de se marier avec Cayetana!. Au fur et à mesure de son résumé, il s'agite avec les mains, ses yeux deviennent aussi gros que des oeufs et il est tellement émerveillé que ça pourrait être contagieux. Mais il aime ces histoires à l'eau de rose, surtout quand elles sont imbriquées les unes dans les autres et que ça jette du drama. Il aime ça car en réalité, il ne voudrait pas d'un tel drama pour lui et sa famille, il serait incapable de le supporter. Alors il adorait passer ses fins de soirée devant cette telenovela, avec sa pasta box et son coca cola. Elle le remercie pour le tarif, l'accule de nouveaux compliments, ce à quoi il répond avec un clin d'oeil. _Je sais que je suis parfait.
Un peu d'orgueil, ça ne fait pas de mal. Et en ces temps, ça lui donnerait presque du baume au coeur.


Lourd, il l'est indéfiniment sachant qu'il essaie tout bonnement de l'inciter à s'intéresser au frère, ou plutôt à la caser immédiatement avec. Il lui imagine un meilleur compagnon, certes mais il ne peut s'empêcher. Elle est tellement si douce, si intéressante que de l'avoir en belle soeur lui irait parfaitement. Loin d'être si facile à convaincre, elle lâche le livre pour le remercier de sa gentillesse. Elle ne répond pas favorablement à sa requête. C'est vrai qu'ils ne se sont jamais vus mais le reste de sa phrase amène une ouverture... tout du moins le rassure sur la faisabilité encore actuelle du projet. Il a un sourire un coin, levant les yeux au ciel et lui ajoutant, l'air de rien. _ Oui ça tombe bien je devrais vous organiser une rencontre! Pas de dîner mais un café qu'en penses tu ? Et au pire je te donne un talkie walkie s'il est trop chiant que je te sorte de là... Qu'en dis tu ? . Il a pas dit son dernier mot, il se dit qu'après tout, si elle le trouve pas trop mal elle pourra lui laisser sa chance. Elle lui retourne la question, supposant qu'il aurait quelqu'un dans sa vie. Il hausse les épaules, la regarde dans le miroir et lui répond, tout en se concentrant aussi sur ses cheveux pour voir comment les rendre encore plus flamboyants. _ Je le sais, il attend une nana comme toi. . Il est têtu, c'est indéniable. Il lui laisse encore quelques minutes pour choisir et en profite pour choisir entre le menu A et B tant les deux options lui conviennent. _ Waaaa, dur de choisir. Mais allons y pour les drames familiaux étant donné qu'on va peut être faire partie de la même famille un jour!.
Fouillant dans son tiroir pour voir s'il avait tout le matos, il lui fit un nouveau clin d'oeil plein d'espoir. Au fond, il espérait seulement demeurer le confident adéquat et... il l'espérait, son confident préféré.



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- parfait ! alors tu sais diego, il a son frère qui est revenu du panama et figure toi que... bah il veut sortir avec roberta ! tu te rends compte ? alors que c'est un idiot et que son frère doit finir avec... bref ça me tue! En plus de ça, il y a l'oncle de roberta qui a encore engrossé une nana du bled, je te dis pas... alors qu'il vient de se marier avec cayetana ! t'es fascinée par ce petit récit des derniers événements de la télénovela. t'as plus énormément le temps de regarder des séries, alors tu sélectionnes en suivant les avis des uns et des autres. - mais comment tu fais pour te souvenir de tout ça ? j'ai oublié la moitié des prénoms des personnages. t'es pas douée pour te souvenir des prénoms d'habitude, alors dans une série avec cinq mille personnages qui partent et reviennent, t'as beaucoup de mal à suivre. - je sais que je suis parfait. tu lèves une nouvelle fois les yeux au ciel, avec un sourire toujours collé aux lèvres. t'adores venir ici. tu ne te vois pas aller chez un autre coiffeur, même si celui-ci tente de te faire adhérer à l'idée de te marier avec un inconnu. pourtant, t'es pas totalement fermée à l'idée de rencontrer le cadet felluccini, même si tu sais qu'il est très différent de son frangin. celui-ci a, d'ailleurs, très bien perçus que tu n'as donné qu'une vague réponse, que tu n'as pas répondu totalement négativement à son idée. - oui ça tombe bien je devrais vous organiser une rencontre ! pas de dîner mais un café qu'en penses tu ? et au pire je te donne un talkie walkie s'il est trop chiant que je te sorte de là... qu'en dis tu ? t'es pas convaincue par ce plan. alors tu proposes une autre solution. même si t'as pas encore envie de t'avouer que t'aimes toujours ton ex, faire connaissance avec quelqu'un ne t'as jamais tué. de plus, tu sais que ça ferait plaisir à stefano. - autrement, pourquoi tu ne me passerais pas son numéro ? ça serait vraiment plus simple plutôt que d'organiser une mission de sauvetage. en plus, il entendrait très certainement le walkie, donc tu serais cramé à plusieurs kilomètres. tu penses connaitre assez bien le brun pour dire que, dans ses mission où il fait savoir être distrait, il serait sûrement incapable de l'être. mais bon, t'es comme ça aussi. incapable de ne pas te faire remarquer. -  je le sais, il attend une nana comme toi. tu lèves les yeux au ciel. t'es pas certaine de ça. t'es l'opposé d'une fille qui pourrait ramener son frangin à la raison. - si tu veux le ramener dans le droit chemin, j'pense pas être la meilleure personne pour l'aider. t’enchaînes les soirées et les cours avec tes colocataires, t'es pas vraiment une sainte en soit. t'es même le contraire, avec les conneries que tu peux faire. tu lui proposes deux options : les histories familiales ou le banal. sans surprises, les dramas familiaux entrent dans la discussion. tu ne sais même pas par où commencer. - waaaa, dur de choisir. mais allons y pour les drames familiaux étant donné qu'on va peut être faire partie de la même famille un jour ! tu dois bien l'admettre, stefano, il est un peu lourd avec cette histoire. mais tu l'adores, après tu préfères prendre ça avec un grand sourire. de plus, te sociabiliser un peu ne peu pas te faire de mal. t'adores rencontrer de nouvelles têtes, même si tu sais que stefano essaiera de te caser avec son cadet. - tu vas jamais lâcher l'affaire hein ? ton sourire disparaît. le mensonge ne passe toujours pas, même après plusieurs jours. en vérité, tu évites d'y penser au maximum. tu te plonges dans tes cours, tu tentes d'éviter josh. tu t'occupes assez bien pour ne pas penser à ton paternel ou aux problèmes de famille qui viennent de popper sans prévenir. - pour te résumer la chose : mon père a une copine depuis trois ans et un autre gosse. et on vient de tout apprendre il y a quelques jours. tu soupires, t'as vraiment l'impression d'avoir une vie de merde en ce moment. ton regards se repose sur le bouquin, décidée, tu lui montres une couleur. - j'aime bien celle-là. tu crois que ça pourrait aller ?

Stefano sourit lorsqu'elle s'étonne de sa capacité à mémoriser les personnages et les événements de la série. Il n'a pas de mérite en vrai, c'est seulement parce qu'il rêve de sa vie ou lieu de vivre ses rêves. Ces histoires rocambolesques l'enchantent car il sait pertinemment qu'il ne les connaîtra jamais en vrai. Il est certain qu'un kidnapping ou un mariage semble peu probable mais rien que des émois dignes des adolescents pré pubères lui paraissent étrangers. Peut être parce qu'il n'a pas eu tellement d'expérience au fond, il a installé des barrières avec les autres, enfin surtout les hommes à qui il avait peur de plaire. Déjà qu'il n'assume pas son orientation devant sa famille, comment pourrait t-il aller à un rencard Tinder en étant aussi affirmé et assuré qu'il le voudrait ? Il en est incapable. Quand il voit Blair, cette magnifique jeune femme pimpante et à l'aise avec son corps, sa féminité. Leur complicité est déjà datée d'un moment et pourtant il savoure de pouvoir encore la faire sourire, la faire rire, la surprendre. Elle ne semble pas totalement fermée à l'idée d'être sa belle soeur. En même temps, si elle appréciait Stefano, elle allait certainement craquer pour son petit frère ? Il pourrait aisément lui montrer tous les rudiments à l'italienne, histoire qu'elle se sente à l'aise. Et rien que de l'imaginer dîner avec lui et sa famille, il en a les papilles qui viennent. Elle apporte une réponse judicieuse : lui donner le numéro est une solution beaucoup plus raisonnable. Partir en opération commodo était de toute évidence risquée puisqu'il n'était pas des plus discrets. Il le voyait bien quand Helly lui répétait qu'il n'était qu'un mec bruyant, bavard qui coupe la parole à tout va et ne fait pas attention aux autres parfois. Il réfléchit, la main posée sur le menton. Il répond d'un air assuré. _ Oui faisons ça, je te passe son numéro à la fin de la coupe. Que tu entendes sa voix suave te fera craquer!. Il ignore si elle appellera ou enverra un message mais il est content d'aider encore son frère à sa manière. Il devrait limite le payer pour ne pas le foutre dans les ennuis et lui trouver une fille très jolie.

Blair lève les yeux au ciel quand Stefano la complimente. Il est lourd parfois, cet italien. Il la voit soudainement préciser qu'elle n'est pas une personne adéquate, il ne parvient pas à expliquer pourquoi mais il sent qu'il faut creuser, qu'il faut au moins demander. Selon lui, c'est une jeune femme géniale, n'importe qui pourrait s'en rendre compte en un claquement de doigts. Elle, étrangement, ne le voit pas comme ça. Il fronce de nouveau les sourcils, tournoyant sur son tabouret. _ Pourquoi dis tu ça Blair ? Si tu as tous les atouts pour charmer quelqu'un ! Belle, intelligente, soignée...
C'est plus fort que lui : il est obligé de lui dire encore des merveilles pour qu'elle soit rassurée, qu'elle ne déprime pas. Il ne sait pas pourquoi il la sent si fébrile, il sait qu'elle est toujours de bonne humeur. Aujourd'hui même, elle l'est encore mais sa phrase fait douter Stefano. Il demande, ne sait t-on jamais si elle voudra lui dire quelques confidences plus tard à ce sujet.

Il appuie les histoires familiales alors que la jeune femme soupire légèrement. Cette fois c'est sûr, il est vraiment lourd. A son interrogation sur le possible abandon de son souhait de la faire sa belle soeur, Stefano répond seulement avec un air faussement innocent. Parce que ça fait du bien, parce qu'il aime rire. Toutefois, son sourire disparaît immédiatement. En avait t-elle marre de lui... ou était-ce pour continuer son récit ? Quelques secondes plus tard, elle reprit la parole pour résumer schématiquement et assez ironiquement la situation. Elle semblait avoir le coeur gros de cette histoire. A cette première indication, Stefano se raidit avec ses ciseaux qu'il avait entre les mains.Réflexe complétement idiot mais qui était relié au fait qu'il connaissait la femme en question. C'était Helly. Qui plus est, elle lui avait annoncé lors de leur virée en bateau qu'elle était de nouveau enceinte. Stefano l'avait grandement félicité, la serrant dans ses bras pour lui promettre que tout se passerait bien. Sauf que les enfants Mayfield étaient maintenant au courant. Qu'est-ce que cela allait donner ?

Résolvant de suite la question de la couleur, il lui répondit, les yeux rivés sur la page. _ Oui parfait, partons sur cette teinte.. Il lui prit le livre et le déposa à côté d'elle. Il alla chercher son matériel et quelques magazines qu'il laissa à coté de la demoiselle. _ Je te pose le matos, on laisse poser et comme ça on peut parler.
La discussion ne faisait que débuter. Alors qu'il commençait par une mèche de devant il reprit.
_ Mais quand tu dis que tu viens de l'apprendre, tu l'as vu en vrai cette femme ? En vrai ça agrandit la famille! . Il se réalise un peu tard qu'il n'a pas forcément le comportement adéquat, il efface son grand sourire et poursuit.
_ Tu en penses quoi? Tu aimerais les connaître ? Tu en veux à ton père?
Beaucoup de questionnements mais il voulait vraiment prendre la température. Voir si sa cliente préféré et sa meilleure amie pourraient venir prendre le thé chez lui un jour ou non. Autant tenter.



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